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Redoutée par les dirigeants allemands, la réduction des livraisons de gaz par la Russie a eu lieu cette semaine. Berlin réagit immédiatement en activant la deuxième phase de son plan d’alerte au gaz. Le pays décide en parallèle de relancer ses vieilles centrales au charbon mises en réserve, afin d’économiser le maximum de gaz avant l’hiver.
L’Australie est régulièrement citée parmi les principaux exportateurs de gaz et de charbon dans le monde. Pourtant, le pays connaît depuis quelques mois de nombreuses perturbations de sa production d’électricité. Entre la paralysie de ces centrales au charbon vieillissantes, le retard de la filière renouvelable et l’envolée du cours du gaz, l’électron australien devient instable.
Après TotalEnergies en début de mois, Eni rejoint la liste des entreprises étrangères qui participeront au développement du mégaprojet de gaz naturel liquéfié North Field East. Qatar Energy a officialisé l’intégration du géant italien le week-end dernier. Le Qatar devrait dévoiler les autres gagnants de l’appel d’offres dans les prochains jours.
Dès les premiers jours du conflit en Ukraine, les dirigeants européens ont évoqué publiquement la possibilité d’un arrêt de l’approvisionnement en gaz par la Russie. Il aura fallu attendre deux mois pour voir cette menace se réaliser. Et la France vient de rejoindre la liste des pays victimes du chantage russe.
Les consommateurs reçoivent actuellement un courrier de l’autorité publique leur invitant à se préparer à la disparition des TRV du gaz à partir du début juillet 2023. Mais comme la flambée des prix de l’énergie reste encore préoccupante et, apparemment, la situation risque de se prolonger, beaucoup s’interrogent si l’État va maintenir cette échéance ou non.
ImportantLes tarifs réglementés de vente du gaz sont effectivement supprimés à la date indiquée. 2,8 millions de ménages seront d’ici là obligés de se tourner vers des offres de marché. Ils ont le choix entre changer de fournisseurs et prendre une autre formule chez Engie.
La disparition des tarifs réglementés concerne également les foyers ayant choisi des contrats de gaz indexés sur les TRV.
Selon les chiffres de la CRE (Commission de régulation de l’énergie), leur nombre s’élève à environ 4,2 millions.
Pour rappel, l’État a bloqué les TRV du gaz depuis octobre 2021 et ce gel tarifaire devrait être maintenu pour l’ensemble de l’année 2022.
Même si le président de la République avait promis lors de sa campagne de ne pas supprimer ce bouclier tarifaire tant que la situation ne s’était pas arrangée, il lui serait difficile de respecter ses engagements.
A déclaré le délégué général de la CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie), François Carnier.
Cette association réclame d’ailleurs le maintien des TRV du gaz et de l’électricité jusqu’à ce que la crise énergétique se termine.
Les consommateurs qui devront changer d’offre ou de fournisseur devraient réaliser au préalable une simulation consommation gaz. Cette opération permet d’estimer le montant de sa facture de gaz et de choisir une offre en accord avec ses besoins. Avec l’aide d’un comparateur en ligne, il est facile de trouver les offres les plus avantageuses sur le marché.
Questionné sur ce sujet, le ministère de la Transition énergétique a répondu que le calendrier prévu sera respecté. Néanmoins, le gouvernement fera de son mieux pour protéger les consommateurs.
De son côté, le président du syndicat des courtiers en énergie, Jean-Sébastien Degouve, a indiqué que
Le changement du calendrier est techniquement possible. Mais pour ce faire, il faut édicter une nouvelle loi qui remplace celle qui prévoit la disparition des TRV.
Peu après le début de la guerre en Ukraine, les prix du gaz sur le marché européen s’envolent avant d’atteindre un sommet en mars. Depuis, le cours précieux du combustible bleu s’est quelque peu stabilisé et était même revenu à son niveau d’avant le conflit début juin. Cependant, cette source d’énergie reste chère.
Après un processus d’appel d’offres international, le Qatar a officialisé le 12 juin le choix de TotalEnergies comme premier partenaire étranger de son projet North Field East. Ce partenariat porte sur l’exploitation du plus grand gisement de gaz naturel au monde. L’annonce arrive pile au moment où l’Europe cherche des alternatives sérieuses au gaz russe.
Les copropriétés chauffées collectivement au gaz rejoignent la liste des bénéficiaires du bouclier tarifaire depuis avril. Toutefois, les nombreuses formalités du dispositif retardent sa mise en application par les immeubles concernés. Résultat : ils continuent de subir la hausse des prix et cela commence à impacter leurs réserves de trésorerie.
Ces derniers mois, l’Union européenne cherche à se défaire rapidement de l’emprise russe sur son approvisionnement en gaz naturel. Les livraisons de GNL sont privilégiées. Profitant de cette aubaine, l’Espagne essaie de convaincre la France à relancer le projet de gazoduc Midi-Catalogne. Cette proposition enchante peu les dirigeants français.
La fin de la dépendance européenne vis-à-vis du gaz russe n’est pas pour demain. Les dirigeants de l’UE en sont bien conscients. Cela étant, les chercheurs du Cepii estiment qu’il est possible de réduire l’exposition au gaz russe en améliorant la réglementation européenne, en renforçant le contrôle des comportements et en optimisant les stocks.
Pendant que l’Union européenne s’efforce de réduire drastiquement ses importations énergétiques de Russie, certains pays voisins voient ce retrait comme une opportunité. C’est le cas de la Serbie, qui vient de prolonger son contrat gazier à bas prix. Avec cette décision, Belgrade réaffirme sa mansuétude envers Moscou, sans abandonner la perspective de rejoindre l’UE.
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