Qatar Energy désigne Eni comme second partenaire étranger du projet North Field East
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
28 juin 2022 .
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3 min
Après TotalEnergies en début de mois, Eni rejoint la liste des entreprises étrangères qui participeront au développement du mégaprojet de gaz naturel liquéfié North Field East. Qatar Energy a officialisé l’intégration du géant italien le week-end dernier. Le Qatar devrait dévoiler les autres gagnants de l’appel d’offres dans les prochains jours.
Le Qatar fait partie des plus grands producteurs de gaz naturel et l’un des premiers exportateurs de GNL, aux côtés de l’Australie et des États-Unis. Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays européens se pressent auprès de l’émirat du Golfe pour négocier des contrats d’approvisionnement en gaz, en remplacement du combustible bleu fourni par la Russie.
Ce revirement intervient au moment même où le pays prévoit d’étendre l’exploitation du champ North Field, le plus grand gisement de gaz naturel au monde. Le Qatar entend développer ce projet avec plusieurs majors européens, dont l’italien Eni.
Un second partenaire étranger derrière TotalEnergies
Selon le comparatif gaz de 2021, le Qatar se classe au deuxième rang des plus grands exportateurs de GNL au monde, avec 81,3 millions de tonnes expédiées. L’émirat est devancé de peu par l’Australie, qui en a vendu 83 millions de tonnes à l’étranger. Les États-Unis ferment le podium, avec 75 millions de tonnes de gaz liquéfié livrées en Asie et en Europe. Ces chiffres contrastent avec la réalité des réserves prouvées des pays exportateurs.
Le Qatar possède en effet 12,31 % des réserves de gaz connues dans le monde, ce qui le place en troisième position de ce classement, derrière l’Iran et la Russie. Une grande partie de ces réserves se trouve dans le gisement de North Field, qui s’étend dans les eaux territoriales du Qatar et de l’Iran. L’émirat mise beaucoup sur ce gisement pour augmenter sa production et redevenir le premier exportateur de GNL dans les prochaines années.
Pour ce faire, le pays travaille sur une expansion de l’exploitation de North Field sur sa partie nord. Ce projet, baptisé North Field East, commencera sa production en 2026. Le pays espère augmenter sa production de gaz de 60 % grâce à NFE. Selon les estimations de Qatar Energy, cette extension nécessitera un investissement de 28 milliards de dollars.
L’émirat s’associe avec des partenaires étrangers pour construire les infrastructures de liquéfaction sur son territoire. Ces compagnies occidentales contrôleront jusqu’à 25 % de la co-entreprise qui gère le projet. Début juin, TotalEnergies a été désigné comme premier partenaire étranger, avec une participation de 6,25 % dans le projet. Le ministre qatari de l’Énergie vient de choisir l’italien Eni comme second partenaire étranger de NFE.
Jusqu’à 126 millions de tonnes de GNL d’ici 2027
Selon les plans de QE, le projet NFE fera passer la production annuelle de l’émirat à 126 millions de tonnes en 2027. Cette estimation prend en compte les autres extensions attendues dans la zone sud de North Field. L’émirat prévoit d’y aménager deux unités de liquéfaction supplémentaire, avec l’aide de compagnies énergétiques européennes et américaines.
Pour le North Field East, Qatar Energy a déjà confirmé l’entrée de TotalEnergies et Eni au capital du projet. Le ministre qatari devrait désigner les autres partenaires étrangers dans les prochains jours. ConocoPhillips, Shell et Exxon Mobil font partie des favoris pour participer à cet immense chantier. Ensemble, Qatar Energy et ces majors occidentales construiront quatre unités de liquéfaction, capables de produire 32 millions de tonnes de GNL par an au total.
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La rédaction Meilleurtaux