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Six mois après l’invasion de l’Ukraine, l’Union européenne a réduit significativement ses importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie. Néanmoins, les volumes acheminés via le gazoduc Nord Stream 1 occupent toujours une place stratégique dans la consommation de plusieurs pays, surtout l’Allemagne. Et les péripéties autour de ce pipeline font fluctuer les prix.
Dans les semaines qui suivent le début de la guerre en Ukraine, les marchés de l’énergie s’emballent. Début mars, le gaz atteint même un sommet à 345 euros/MWh en séance. Après quelques mois sans agitation, le combustible bleu retrouve ces sommets vertigineux, en raison du conflit ukrainien et des conditions météorologiques défavorables.
Les énergies renouvelables pèsent de plus en plus lourd dans le mix électrique de l’Allemagne. Toutefois, plusieurs foyers sont toujours tributaires des systèmes de chauffage à gaz. Ces familles sont frappées au portefeuille par l’explosion des prix sur le marché. Sans autre alternative, elles s’en remettent au chauffage au charbon.
Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat des Français. Mardi, la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a confirmé que les consommateurs de gaz naturel qui bénéficient des tarifs réglementés d’Engie continueront de payer le même prix en septembre. Depuis le 1er octobre 2021, le bouclier tarifaire a ainsi évité une envolée des prix du gaz de 105,1% TTC.
Pour sanctionner la Russie pour l’invasion de l’Ukraine, l’Union européenne a décidé de réduire drastiquement ses importations de pétrole et de gaz russe. Les Vingt-Sept envisagent même de devenir indépendants des hydrocarbures russes d’ici 2027. Cette solidarité apparente reste fragile : la semaine dernière, Budapest confirme avoir reçu plus de gaz que prévu dans ses accords avec Moscou.
En attendant 2027, l’Union européenne continue d’acheter en Russie une part significative de ses besoins en gaz. Les livraisons s’effectuent principalement depuis les pipelines Nord Stream, Yamal et Nabucco. Mais l’Europe veut abandonner ces circuits habituels et se tourner vers le front atlantique, où un projet de gazoduc depuis le Portugal se précise.
Avant la guerre en Ukraine, l’Allemagne achètait 65 % de ses besoins en gaz en Russie. Depuis, les réductions décidées par Moscou et par Berlin affectent durement les approvisionnements en énergie du pays. Sans un effort global d’économies d’énergie outre-Rhin, le risque de pénurie de gaz cet hiver est bien réel.
À compter du 1er octobre, tous les importateurs de gaz en Allemagne peuvent répercuter la hausse des prix du marché sur la facture finale des consommateurs. En pratique, cela se traduit par un prélèvement supplémentaire de 2,4 centimes par kilowattheure. Ce changement alourdit évidemment le fardeau supporté par les foyers. Mais le gouvernement a trouvé la parade.
Frappée par de nombreuses sanctions occidentales visant son système financier, la Russie a répliqué rapidement. Elle exige aux pays « hostiles » de payer en roubles leurs achats de gaz. L’Union européenne a refusé cette demande. La Turquie a choisi une autre option : négocier un règlement partiel avec la monnaie russe.
En réponse aux sanctions économiques et financières de l’Occident, la Russie utilise ses livraisons de gaz pour mettre la pression sur l’UE. Ce chantage à peine voilé crée des tensions sur la sécurité d’approvisionnement en énergie en Europe. Face au risque de pénurie, les Vingt-Sept se sont accordés sur une réduction de leur consommation.
Très exposée au gaz russe, l’Allemagne souffrira amplement si la Russie décide de fermer définitivement le robinet de ses gazoducs. La première puissance économique européenne réfléchit à plusieurs alternatives. L’une d’entre elles implique la France, qui serait prête à acheminer une partie de sa consommation de l’autre côté du Rhin.
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