-
Ce qu’il faut retenir sur l’évolution du prix de l’électricité
-
Évolution des tarifs de l'électricité en 2024
-
Prévisions pour 2025 : nouvelles augmentations en vue
-
Facteurs influençant le prix de l'électricité
-
Comparaison historique : évolution des prix sur 15 ans
-
Impact sur les factures des consommateurs
-
Stratégies pour atténuer l'impact des hausses tarifaires
-
Aides et dispositifs pour faire face à l'augmentation des prix
-
FAQ : réponses aux questions fréquentes sur la hausse de l'électricité
Augmentation du prix de l’électricité : explications et prévisions 2025
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
19 février 2025 .
Temps de lecture :
12 min
Augmentation du prix de l'électricité : explication et perspectives 2025
Ce qu’il faut retenir sur l’évolution du prix de l’électricité
Avec ses deux révisions annuelles, le tarif réglementé de l’électricité influence les dépenses de millions de foyers en France. Déterminé par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE), il est sujet à une hausse récurrente ces dernières années. De 0,1256 €/kWh en 2012, le prix de l’électricité en option base a atteint 0,2516 €/kWh en 2024. Une baisse d’environ 14 % est néanmoins à prévoir pour février 2025.
Voici tout ce qu’il faut retenir sur l’évolution du prix de l’électricité :
- Le prix du kWh a doublé depuis 2012, avec une augmentation de 100 %.
- Le tarif réglementé EDF est révisé deux fois par an en février et en août.
- La CRE soumet une proposition de prix du kWh que l’État valide ou non.
- En février 2025, le prix de l’électricité au tarif réglementé option base devrait être de 0,2164 €/kWh TTC.
Évolution des tarifs de l'électricité en 2024
L’année 2024 a été marquée par une forte hausse du prix du kWh d’électricité au tarif réglementé de vente. Cela a induit une hausse de tous les tarifs des offres indexées sur cette valeur de référence en France.
Hausse de 9,5% TTC au 1er février 2024 : causes et impacts
En février 2024, les consommateurs ont eu la mauvaise surprise d’apprendre une hausse de +9,6 % du tarif du kWh d’électricité en option heures creuses et +8,6 % pour l’option base.
Augmentation de l'accise sur l'électricité : de 0,1 à 2,1 centimes/kWh
Cette augmentation résulte de la majoration de l’accise sur l’électricité. Elle avait été réduite pendant la crise énergétique afin de faire baisser le prix du kWh, entraînant des déficits importants des comptes publics. Cette contribution a été augmentée pour récupérer des bénéfices en sortie de bouclier tarifaire.
Fin progressive du bouclier tarifaire : conséquences pour les consommateurs
Mis en place pendant la crise énergétique survenue avec le déclenchement de la guerre en Ukraine et la reprise d’activité en sortie de Covid, le bouclier tarifaire a pris fin en 2024. L’arrêt de cette mesure de protection a induit une hausse des prix qui a directement impacté la facture des consommateurs.
Prévisions pour 2025 : nouvelles augmentations en vue
Si le prix du kWh TTC va baisser le 1er février 2025, il est néanmoins à prévoir que le coût de l’électricité va augmenter sur l’année à venir.
Hausse prévue de la CSPE à 32 €/MWh en février 2025
L’accise sur l’électricité (anciennement connue comme le CSPE et TICFE), devrait augmenter doublement en février 2025. Elle va passer de 21 €/MWh à 33,7 €/MWh.
La TVA sur l’électricité multipliée par 4 en 2025
Autre taxe importante qui a un impact sur la facture des consommateurs, la TVA sur l’abonnement devrait quadrupler. Actuellement à 5,5 % cette taxe va atteindre 20 %. Sur le prix du kWh, la TVA est déjà à 20%.
Avancée de l'augmentation du TURPE pour les particuliers
Le Tarif d’Utilisation du Réseau Public d’Électricité (TURPE) va subir une hausse de +7,7 % au 1er février 2025. Cette taxe permet de rémunérer le gestionnaire de réseau (ENEDIS) pour ses nombreuses actions (entretien, raccordement, acheminement de l’énergie jusqu’aux compteurs).
Initialement prévue pour le 1er août 2025, cette augmentation prendra finalement effet en février et ne devrait pas être retouchée l’été prochain.
Facteurs influençant le prix de l'électricité
Le prix de l’électricité au tarif réglementé en France est influencé par une grande variété de facteurs. On peut par exemple citer :
- Les coûts d’approvisionnement
- Les coûts de vente et de service client des fournisseurs
- La marge du fournisseur
- L’acheminement de l’électricité (TURPE)
- Les taxes (TVA, CTA, Accise)
Les coûts d’approvisionnement varient en fonction de nombreux paramètres comme le prix de l’électricité sur le marché de gros. Ce dernier est indexé sur celui du gaz naturel puisqu’il s’agit d’une source de production majeure en Europe. Comme le prix du gaz augmente, celui de l’électricité suit cette tendance.
Rôle de la Commission de régulation de l'énergie (CRE)
La Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) est un organisme indépendant qui est chargé de soumettre une révision du prix du kWh et de l’abonnement deux fois par an pour le tarif réglementé de l’électricité en France. Elle effectue une proposition à l’État qui valide ou non la modification tarifaire.
Impact de l'inflation et des coûts de production
Ces dernières années, le prix de l’électricité a subi d’importantes hausses successives. En cause, une succession d’événements qui touchent de près et de loin cette source d’énergie.
L’inflation sévère qui a connu un pic à plus de 7 % en février 2023 n’a pas épargné le prix de l’énergie. Son rôle dans le prix de l’électricité se rapporte à l’effet sur le coût de la main-d’œuvre et celui des matériaux. L’entretien du parc de production et d’acheminement de l’électricité ainsi que le déploiement de nouveaux modes de production décarbonés coûtent plus chers, ce qui se répercute directement sur les tarifs de l’électricité. Couplée à une augmentation de la demande en électricité depuis la sortie de crise Covid et l’électrification des transports, les tarifs continuent leur envolée.
Influence des politiques énergétiques et environnementales
Le déploiement des énergies renouvelables est essentiel pour réduire la dépendance aux énergies fossiles et répondre aux besoins croissants d’électricité. Mais les efforts de transitions représentent des coûts importants, ce qui ne tend pas à faire baisser les prix.
L’année 2025 doit permettre à EDF de subir moins de pertes avec l’arrêt de l’ARENH. L’Accés Régulé à l’Électricité Nucléaire Historique contraint le fournisseur historique et principal producteur de revendre l’électricité à perte à ses concurrents les fournisseurs alternatifs. La suspension de cette contrainte économique devrait permettre à EDF de récupérer sa santé financière. En revanche, les fournisseurs alternatifs risquent de davantage se fournir sur les marchés de gros, où le prix de l’électricité est particulièrement volatil. Cela conduira certainement à moins de stabilité dans les tarifs de ces prestataires.
Comparaison historique : évolution des prix sur 15 ans
Ces 15 dernières années, le prix de l’électricité a connu une hausse régulière. L’ouverture du marché à la concurrence en 2007 était supposée tirer les prix de l’énergie vers le bas. C’est pourtant la tendance inverse qui s’est rapidement dessinée. L’augmentation du prix de l’électricité s’est fortement accélérée depuis 2021. Plusieurs facteurs conjoints ont entraîné ce phénomène difficilement contrôlable par les pouvoirs publics.
Tendance à la hausse continue depuis 2010
Depuis 2010, le prix du kWh TTC d’électricité au tarif réglementé a connu une hausse d’abord constante, puis exponentielle à partir de 2021. La sortie de crise du Covid a provoqué une hausse de la demande considérable qui s’est répercutée par une flambée du prix de l’énergie. Depuis, le tarif du kWh a continué de croître jusqu’à février 2025 où une première baisse significative est constatée depuis longtemps.
Top 5 des plus fortes augmentations
4 des 5 plus fortes hausses du prix de l’électricité ont eu lieu entre février 2022 et février 2024. Voici le top 5 des plus fortes augmentations recensées ces 10 dernières années :
- Février 2023 : + 18,51 %
- Février 2022 : + 11,68 %
- Février 2024 : + 10,54 %
- Août 2023 : + 10,38 %
- Novembre 2014 : + 5,42 %
Impact sur les factures des consommateurs
Sans surprise, les augmentations successives et croissantes du prix de l’électricité induisent une hausse des factures des consommateurs. Le prix du kWh et celui de l’abonnement ont tous deux subi de fortes hausses ces 10 dernières années, et les factures ont suivi la tendance malgré une consommation moyenne en baisse.
L’impact sur la facture dépend de différents paramètres. Le type d’offre souscrit, l’option tarifaire choisie, l’usage de l’électricité dans le logement sont notamment les plus impactant.
Pendant la crise énergétique, certains consommateurs qui avaient souscrit à des offres de marché auprès de fournisseurs alternatifs ont vu leur facture être multipliée par 4 en quelques mois.
Simulation de l'augmentation pour différents profils de consommation
Pour vous aider à visualiser, nous vous proposons deux simulations qui illustrent la hausse du prix de l’électricité depuis 12 ans. Pour simplifier la démarche, nous allons utiliser le prix du kWh d’électricité du tarif réglementé EDF en option base. Nous allons effectuer la simulation avec le tarif en 2012 et en 2024, pour deux configurations différentes :
- Un ménage avec petite consommation de 2 000 kWh/an, abonnement 6 kVA.
- Un foyer avec une consommation importante, liée à l’usage d’un chauffage électrique avec 7 000 kWh/an abonnement 9 kVA.
En 2012, le prix de l’abonnement pour un compteur 6 kVA était de 78,25 €/an et le kWh était à 0,1188 €/kWh pour cette puissance. Pour un compteur 9 kVA, l’abonnement était à 91,25 €/an et la consommation à 0,1211 €/kWh.
En 2024, l’abonnement 6 kVa coûte 152,16 €/an et le 9 kVA 190,68 €/an. La consommation coûte 0,2516 €/kWh quelle que soit la puissance de compteur.
Les résultats de la simulation sont illustrés dans le tableau suivant :
Abonnement annuel (€/an TTC) | Consommation annuelle (€/an TTC) | Facture totale (€/an TTC) | Facteur entre 2012 et 2014 | |
---|---|---|---|---|
Petite conso 2012 | 78,25 € | 237,6 € | 315,85 € | Facture multipliée par 2,07 |
Petite conso 2024 | 152,16 € | 503,2 | 655,36 € | |
Grosse conso 2012 | 91,25 | 847,7 € | 938,95 € | Facture multipliée par 2,07 |
Grosse conso 2024 | 190,68 € | 1761,2 € | 1951,88 € |
Depuis 2012, la facture d’électricité des consommateurs en France a été multipliée par 2,07 pour les deux profils de consommation ciblés.
Stratégies pour atténuer l'impact des hausses tarifaires
De nombreux consommateurs se sentent désemparés face à l’amplitude d’augmentation de leurs factures d’électricité. C’est compréhensible et heureusement, des solutions existent pour limiter l’impact de l’augmentation du prix de l’énergie. Si les actions isolées peuvent avoir une influence, le meilleur moyen d’atténuer la hausse des tarifs de manière significative reste de cumuler plusieurs gestes. Voici tous nos conseils pour y parvenir.
Optimisation de la consommation : gestes et équipements
Le premier élément stratégique à mettre en place pour limiter la hausse des factures consiste à optimiser sa consommation d’électricité. La sobriété est l’une des mesures les plus impactantes. Pour cela, plusieurs leviers sont envisageables :
- Réduire le chauffage : chaque baisse de 1 degré entraîne une réduction de 7 % de la consommation. L’ADEME préconise de ne pas excéder 19°C dans le salon, 17 dans les chambres et dans la salle de bain (22°C en utilisation de cette dernière).
- Opter pour des équipements économes en énergie : radiateurs modernes et performants, ampoules LED, appareils électroménagers récents avec étiquette énergie A ou mieux.
- Débrancher tous les appareils qui ne sont pas utilisés (box internet, TV, lecteur DVD, ordinateur…)
Rénovation énergétique : les solutions les plus rentables
Pour faire des économies d’énergie, notamment sur le chauffage, la rénovation énergétique est l’une des solutions les plus plébiscitées. En effet, en isolant le logement, on réduit considérablement les pertes thermiques. La chaleur produite reste plus longtemps, donc il faut consommer beaucoup moins d’énergie pour maintenir une température idéale dans le logement. Voici quelques exemples de travaux de rénovation énergétique à mettre en place pour limiter la hausse des prix de l’électricité :
- Isolation thermique des murs, de la toiture et du plancher
- Remplacement du simple vitrage par du double ou triple vitrage
- Installer des panneaux solaires photovoltaïques, thermiques ou hybrides
- Remplacer son système de chauffage ancien par un dispositif plus performant
- Remplacer son système de production d’eau chaude sanitaire ancien par un dispositif plus performant
- Améliorer le système de ventilation dans le logement.
Changement de fournisseur : comment comparer les offres
Votre contrat de fourniture d’électricité n’est peut-être pas le moins cher du marché. L’ouverture du marché à la concurrence a introduit un très grand nombre d’acteurs. Chaque fournisseur alternatif propose plusieurs types d’offres, ce qui complexifie la visibilité des contrats à disposition.
Une solution a été élaborée par Meilleurtaux Énergie pour aider les particuliers à trouver l’offre qui répond à leurs besoins : le comparateur électricité. Cet outil, totalement gratuit et sans engagement, permet de faire le point sur les offres disponibles. En fonction des caractéristiques de votre logement et de votre consommation, il trie les contrats et vous proposent ceux qui présentent les meilleures perspectives d’économies financières.
Aides et dispositifs pour faire face à l'augmentation des prix
Les particuliers disposent de plusieurs possibilités pour se faire aider à faire face à l’augmentation des prix de l’électricité. Différents dispositifs ont été mis en place et permettent d’intervenir sur plusieurs niveaux.
Chèque énergie : conditions d'éligibilité et montants
Le chèque énergie est une aide financière directe à destination des ménages les plus modestes. Ce chèque peut être utilisé pour payer une partie des factures énergétiques, ou contribuer à la réalisation de travaux de rénovation.
Le chèque énergie est envoyé directement aux foyers éligibles dont les revenus fiscaux correspondent à la catégorie des 20 % les plus modestes. Le montant du chèque dépend du nombre d’unités de consommation dans le foyer et du montant des revenus annuels. Sa somme est comprise entre 48 € et 277 €.
Aides à la rénovation énergétique : MaPrimeRénov' et autres dispositifs
Pour financer des travaux de rénovation énergétique, l’État a mis en place plusieurs dispositifs. Les particuliers peuvent compter sur :
- Ma Prime Rénov : le montant est calculé en fonction des revenus du foyer et de la nature des travaux. Elle permet de financer l’isolation (murs, combles, plancher), l’installation d’un système de chauffage (pompe à chaleur, chaudière biomasse) ou et l’amélioration du système de ventilation
- Éco Prêt à Taux Zéro : l’Eco PTZ est un emprunt bancaire sans taux d’intérêt. Les consommateurs doivent uniquement rembourser le montant emprunté. Il peut aller jusqu’à 50 000 € et concerne les mêmes travaux que Ma Prime Rénov ainsi que l’installation de systèmes de production d’énergie renouvelable.
- Les certificats d’économie d’énergie (CEE) : ils sont distribués par les fournisseurs d’énergie pour contribuer au financement de travaux de rénovation. Le montant dépend du type de travaux et des revenus du foyer. Ils concernent les mêmes travaux que Ma Prime Rénov’ et sont complémentaires de cette aide.
- Aides locales : les départements et régions peuvent aider les ménages à réaliser leurs travaux de rénovation énergétique. Chaque localité dispose de ses propres subventions avec des conditions particulières. Se renseigner localement est indispensable.
- TVA à taux réduit : pour faciliter la rénovation énergétique des logements par les particuliers, ces travaux sont facturés avec une TVA à 5,5 % au lieu de 20 %. Cette mesure n’est accessible que pour les logements construits depuis au moins 2 ans.
- Programme Habiter Mieux de l’ANAH : cette aide peut prendre en charge jusqu’à 50 % du montant des travaux de rénovation. Elle est définie par les ressources du foyer, et les travaux doivent permettre un gain énergétique d’au moins 25 % à l’issue de leur réalisation.
FAQ : réponses aux questions fréquentes sur la hausse de l'électricité
Est-ce que l’électricité va encore augmenter en 2025 ?
Il est impossible de prédire avec certitude si l’électricité va augmenter en 2025. La question est complexe d’un point de vue global, et l’augmentation des tarifs est également propre à chaque fournisseur et au contrat souscrit. Le prix du kWh au tarif réglementé d’EDF va diminuer le 1er février 2025. Il sera ensuite révisé en août 2025, et il est très difficile d’anticiper son évolution à ce moment-là.
Quand aura lieu la prochaine augmentation de l’électricité ?
La prochaine augmentation de l’électricité n’est pas connue. En revanche, le tarif réglementé EDF est révisé tous les ans en février et en août. Une réduction du prix du kWh est actée en février 2025, mais il n’y a pas encore d’information concernant la modification de ce tarif à venir pour le mois d’août.
Quel fournisseur d’électricité est le moins cher ?
Le fournisseur d’électricité le moins cher dépend de différents paramètres :
- Votre niveau de consommation, directement lié aux usages de l’électricité dans le logement
- Vos habitudes d’utilisation de l’électricité et la possibilité ou non de déplacer une partie de la consommation sur la plage horaire des heures creuses
- L’échelle de temps utilisée pour comparer les prix. Une offre peut présenter un tarif avantageux au moment de sa souscription, mais ne plus l’être après un changement de politique tarifaire.
Les fournisseurs alternatifs sont libres de fixer leurs propres tarifs. Certaines offres sont intéressantes, mais l’évolution du prix du kWh peut s’avérer devenir plus onéreuse sur le long terme. Certaines offres à prix fixe permettent aux consommateurs de se prémunir des hausses successives pour une durée déterminée. À l’issue de la période définie par le contrat, le prix du kWh est réévalué, c’est à ce moment-là qu’il est important de rester vigilant.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux