En constante hausse depuis 20 ans, les dépenses en électricité pèsent lourd sur les finances de nombreux foyers français. Pour bien maîtriser son budget et choisir le fournisseur énergétique le plus compétitif à l'aide d'un comparateur d'électricité, il est donc essentiel de bien comprendre comment sont fixés les tarifs.
Historiquement dominé par EDF, le marché énergétique français s’est progressivement ouvert à la concurrence, pour les entreprises dans un premier temps, puis pour l’ensemble de la population.
Depuis 2007, les particuliers ne sont plus ainsi plus contraints d’accepter les conditions tarifaires du fournisseur historique et ont la liberté de choisir en leur âme et conscience l’offre énergétique correspondant le mieux à leurs besoins. Différentes grilles de tarifs coexistent aujourd’hui.
Commercialisé par EDF, Le Tarif Bleu reprend les tarifs fixés chaque année par la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE). Cette offre énergétique, touchant aussi bien les petites entreprises que les particuliers, concerne les compteurs dont la puissance ne dépasse pas 36 KiloVoltAmpères (kVA). Les « tarifs bleus » présentent le désavantage de fluctuer dans le temps et d’être plus élevés que la plupart des offres aujourd’hui disponibles.
Les offres à tarif indexé sont généralement financièrement plus intéressantes que les tarifs réglementés, tant au niveau du prix de l’abonnement que de celui du kilowattheure (kWh).
Pour déterminer leurs prix, les fournisseurs alternatifs appliquent simplement un pourcentage de réduction fixe sur les tarifs réglementés hors taxes. L’évolution des tarifs reste ainsi contrôlée par le pouvoir public.
Comme leur nom l’indique, ces offres permettent aux particuliers de profiter de conditions tarifaires fixes pendant une période contractuellement définie, qui s’étale dans l’immense majorité du temps sur 12, 24 ou 36 mois. La gestion budgétaire est donc ici grandement facilitée.
Le prix de l’électricité est dépendant de trois grands facteurs : la fourniture d’énergie, l’acheminement et les taxes. Chacun d’entre eux représente environ un tiers de la facture finale du consommateur.
De la production jusqu’au service commercial, la fourniture d’électricité nécessite de faire appel à de nombreux corps de métier, dont la main-d’œuvre se répercute nécessairement sur le prix du kWh. L’heure de la journée, la saison ou le contexte économique sont susceptibles d’impacter les tarifs proposés.
Le transport de l’électricité s’effectue par le biais d’un gigantesque réseau de transport et de distribution. L’électricité produite par les centrales est acheminée par des lignes vers des postes sources, qui transforme la Très Haute Tension en Haute Tension, puis en Moyenne Tension.
Cette électricité est ensuite acheminée vers des postes de distribution, chargés de transformer la Moyenne Tension en Basse Tension. L’électricité Basse Tension est ensuite distribuée dans les 35 millions de foyers français desservis.
Toute facture d’électricité est divisée en trois grandes parties, qui correspondent au prix de l’abonnement, au prix au kWh et à la consommation énergétique de l’usager. C’est sur elles qu’il convient donc de se pencher pour choisir une formule parfaitement adaptée à son budget et ses besoins.
Pour les particuliers, il s’agit également de prendre en compte les options tarifaires, et tout particulièrement le choix entre option basse ou option double. En option basse, le prix au kWh ne fluctue jamais en fonction de l’heure de la journée. En option double, il est déterminé en fonction de plages horaires spécifiques, que l’on appelle heures pleines et heures creuses.
Le montant de la facture dépend également de la puissance du compteur. Qu’elle soit de 3, 6, 9, 12, 15, 18, 24, 30 ou 36 kVA, cette puissance influence aussi bien le prix de l’abonnement que celui du kWh.
L’immense majorité de l’électricité distribuée en France provient des dizaines de centrales nucléaires et des barrages hydrauliques détenus par EDF. En tant que producteur d’électricité, EDF a la liberté de revendre son surplus électricité à des fournisseurs alternatifs, qui la commercialise ensuite en leur nom.
Ce système spécifique à la France explique pourquoi les fournisseurs alternatifs proposent le plus souvent des offres énergétiques à des conditions plus avantageuses que ne peut le faire EDF. Les fournisseurs alternatifs n’ont en effet pas à supporter les coûts d’entretien ou de structure liés à la production de l’énergie.
Ils peuvent donc se permettre de vendre leur électricité à des prix inférieurs sans rogner sur leur marge. Avec l’approvisionnement direct auprès du fournisseur historique, la qualité de l’électricité reste identique, mais son prix décroît fortement. Une même logique s’applique d’ailleurs dans le cadre de l’approvisionnement sur le marché du gros européen.
Alors qu’EDF compte environ 70 000 employés, les fournisseurs alternatifs profitent quant à eux des avantages inhérents aux petites structures. Les dépenses liées à la main-d’œuvre et à la communication sont donc nécessairement bien moins élevées. Ceci explique pourquoi les offres en électricité commercialisées par les fournisseurs alternatifs peuvent être environ inférieures de 10 % environ à celle du tarif réglementé.