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Coûts d'installation : chauffage au gaz vs chauffage électrique
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Coûts d’exploitation et consommation énergétique
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Confort thermique et efficacité énergétique des systèmes
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Impact environnemental : chauffage au gaz ou électrique
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Aides financières et subventions disponibles pour chaque type de chauffage
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FAQ – Questions fréquentes
Chauffage gaz ou électricité : Lequel choisir ?
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
7 novembre 2025 .
Temps de lecture :
7 min

Choisir son système de chauffage représente un investissement majeur qui impactera votre confort et votre budget pendant des années. En 2025, le gaz et l'électricité dominent le marché français du chauffage domestique, chacun avec ses spécificités. Meilleurtaux vous aide à choisir la solution adaptée à votre logement et à votre budget.
L'essentiel à retenir 🔎
- Le chauffage au gaz reste plus économique à l'usage pour les grandes surfaces, mais l'électricité s'impose dans les petits logements et zones climatiques douces.
- L'installation électrique, incluant les radiateurs et les chaudières électriques, coûte généralement moins cher (1 500 à 6 000 €) que le système au gaz (3 500 à 8 000 €).
- Les pompes à chaleur électriques révolutionnent le marché avec un coefficient de performance de 4, produisant 4 fois plus d'énergie qu'elles n'en consomment.
- Les aides financières favorisent massivement les pompes à chaleur (jusqu'à 9 800 €) tandis que le gaz bénéficie d'avantages fiscaux plus modestes (TVA à 10%).
- L'impact environnemental dépend du mix énergétique français : l'électricité devient plus verte grâce au nucléaire et aux renouvelables, le gaz reste un combustible fossile.
Coûts d'installation : chauffage au gaz vs chauffage électrique
L'investissement initial constitue souvent le premier critère de choix. Les écarts de prix entre les deux systèmes sont significatifs et méritent une analyse détaillée pour évaluer la rentabilité à long terme de votre installation.
Analyse des prix d'installation des chaudières et équipements
L'installation d'un système de chauffage au gaz nécessite un investissement plus conséquent que l'électrique. Cette différence s'explique par la simplicité d'installation : pas de circuit de distribution, pas de chaudière, juste un raccordement électrique pour chaque radiateur.
Comparaison des coûts des systèmes gaz et électricité
| Type de chauffage | Équipement / Installation | Coût estimé | Frais complémentaires | Remarques |
|---|---|---|---|---|
| Chauffage au gaz | Chaudière à condensation | 2 500 – 4 000 € | Raccordement au réseau : 400 – 1 200 € | Installation complète avec radiateurs : 7 500 – 15 000 € |
| Chauffage électrique | Radiateurs électriques (unité) | 100 – 800 € par radiateur | Aucun | Installation complète : 3 000 – 6 000 € |
| Pompe à chaleur électrique | PAC + installation | 12 000 – 15 000 € | Aucun | Aides possibles : jusqu’à – 9 800 € |
Bon à savoir
La chaudière électrique est une solution intermédiaire entre radiateurs individuels et chaudière gaz. Pour une maison de 100 m² bien isolée, sa consommation annuelle est comparable à celle des radiateurs électriques, autour de 15 000 kWh, et son installation coûte entre 1 500 et 6 000 €.
Facteurs influençant le prix d'installation d'un chauffage
Plusieurs éléments font varier le coût final de votre installation. La surface à chauffer reste le facteur principal : plus elle est importante, plus l'écart se creuse en faveur du gaz. La configuration du logement joue aussi un rôle déterminant. Une maison nécessitant la création d'un réseau de distribution pour le gaz verra son budget exploser.
L'accessibilité au réseau de gaz constitue un critère crucial. Seules 31% des maisons rurales ont accès au réseau contre 92% en zone urbaine. Sans raccordement possible, l'alternative GPL en citerne augmente considérablement les coûts d'installation et d'usage.
La complexité des travaux influence également le budget. Rénover une installation existante coûte moins cher que créer un système complet. Comptez 80 € (pour un petit modèle mural) et 1 500 euros supplémentaires (modèle au fioul avec cuve) pour déposer une ancienne chaudière.
Coûts d’exploitation et consommation énergétique
Au-delà de l'investissement initial, les coûts de fonctionnement déterminent la rentabilité de votre choix sur le long terme. L'évolution des prix énergétiques et les performances de chaque système créent des écarts significatifs selon votre profil de consommation.
Gaz ou électricité : comparaison des coûts de fonctionnement
En 2025, le gaz naturel conserve un avantage tarifaire marqué pour le chauffage : le coût du kWh gaz s'élève à environ 0,10 € (prix indicatif moyen en septembre 2025), contre 0,25 € pour l'électricité. Cette différence de prix explique pourquoi le chauffage au gaz reste plus économique pour les grandes surfaces et les logements mal isolés.
Cependant, cette analyse simple ne tient pas compte du rendement des équipements. Une chaudière gaz moderne affiche un rendement de 90 %, tandis qu'une pompe à chaleur électrique atteint un coefficient de performance de 4. Concrètement, elle produit 4 kWh de chaleur pour 1 kWh d'électricité consommée.
Bon à savoir :
Les tarifs d’électricité et de gaz évoluent régulièrement. Utilisez notre comparateur d’énergie en ligne pour identifier l’offre la plus avantageuse pour votre logement et optimiser vos coûts de chauffage.
Calcul des kWh et évolution des tarifs
| Type de chauffage | Consommation annuelle | Rendement / Particularité | Coût annuel estimé |
|---|---|---|---|
| Gaz naturel | 16 667 kWh | Rendement chaudière 90 % | 2 000 € |
| Radiateurs électriques | 15 000 kWh | Rendement 100 % | 3 750 € |
| Pompe à chaleur électrique | 3 750 kWh | Coefficient de performance élevé (COP ~4) | 937,5 € |
Pour une maison de 100 m² bien isolée, la consommation annuelle typique est estimée à 16 667 kWh pour une chaudière gaz, 15 000 kWh pour des radiateurs électriques ou une chaudière électrique, et 3 750 kWh pour une pompe à chaleur électrique (COP ~4). Ces valeurs permettent d'estimer le coût réel de fonctionnement selon le type de chauffage.
Impact du choix des radiateurs sur la consommation énergétique
Le type de radiateurs influence directement votre consommation. Les radiateurs électriques à inertie offrent un meilleur confort que les convecteurs grille-pain, avec des économies d'énergie de 15 à 30%. Leur prix varie de 200 à 800 euros selon la technologie et la puissance.
Pour le gaz, les radiateurs basse température optimisent le rendement de votre chaudière à condensation. Ils fonctionnent avec une eau à 45°C au lieu de 80°C, permettant d'exploiter pleinement la condensation des fumées.
Confort thermique et efficacité énergétique des systèmes
Le confort ressenti dans votre logement dépend autant de la température que de la qualité de diffusion de la chaleur. Chaque système présente des caractéristiques spécifiques qui influencent votre bien-être quotidien.
Diffusion de la chaleur et inertie des équipements
Le chauffage au gaz offre une chaleur douce et homogène grâce à la circulation d'eau chaude dans les radiateurs. Cette inertie thermique maintient une température stable même lors d'arrêts temporaires. La montée en température s'effectue progressivement, créant une sensation de confort durable.
Les radiateurs électriques à inertie reproduisent partiellement ce comportement en stockant la chaleur dans leur cœur de chauffe. Les modèles à inertie fluide ou sèche maintiennent la température plusieurs heures après l'arrêt. En revanche, les convecteurs électriques simples créent des variations brusques de température peu agréables.
Impact environnemental : chauffage au gaz ou électrique
L'urgence climatique place l'impact environnemental au cœur des préoccupations. Analyser les émissions de CO₂ et l'origine de l'énergie permet d'évaluer l'empreinte carbone de chaque solution de chauffage.
Une pompe à chaleur consommant 3 750 kWh émet seulement 78 kg de CO₂ par an, contre 4 tonnes pour une chaudière gaz. Pour un foyer de 100 m², c'est cinquante fois moins d'émissions. L'urgence climatique impose ce choix
JUBERT Adeline - Directrice du pôle Energie
Gaz naturel vs électricité : quel impact écologique ?
Le gaz naturel, combustible fossile, émet directement du CO₂ lors de sa combustion : environ 243 g CO₂/kWh, soit près de 4 tonnes pour 16 500 kWh/an.
L’électricité française bénéficie d’un mix bas carbone grâce au nucléaire et aux renouvelables. Son intensité carbone moyenne est de 21 g CO₂/kWh, et une pompe à chaleur consommant 3 750 kWh émet environ 78 kg de CO₂, soit plus de cinquante fois moins que le gaz.
Émissions de CO₂ et part d'énergie renouvelable
En 2024, la production d’électricité en France a atteint 539 TWh, dont 95 % issus de sources bas carbone. La production fossile est tombée à 20 TWh, tandis que les renouvelables ont fourni un record de 148 TWh (27,6 % du mix). Cette composition confère à l’électricité française un bilan carbone parmi les plus faibles au monde.
Le gaz naturel reste majoritairement fossile, tandis que le biométhane représente une part marginale mais croissante du mix gazier, grâce aux politiques de soutien à la méthanisation.
Réglementations et normes environnementales à connaître
La Réglementation Environnementale 2020 (RE2020) transforme les règles de construction. Elle privilégie les solutions bas carbone en pénalisant les énergies fossiles. Les pompes à chaleur deviennent quasi-obligatoires dans le neuf, signant le déclin programmé du chauffage gaz dans ce segment.
Pour l'existant, l'interdiction des chaudières fioul dès 2022 préfigure l'évolution réglementaire. Le gouvernement envisage des restrictions progressives sur le gaz, notamment l'arrêt des raccordements neufs dans certaines zones d'ici 2030.
Aides financières et subventions disponibles pour chaque type de chauffage
Le paysage des aides évolue rapidement en 2025, avec un soutien massif aux pompes à chaleur et des restrictions accrues pour les systèmes au gaz. Cette orientation politique transforme l'équation économique entre les différentes solutions de chauffage.
Comparatif des aides par type de chauffage
| Type de chauffage | MaPrimeRénov' | CEE | Autres aides | Total possible |
|---|---|---|---|---|
| Pompe à chaleur air/eau | 3 000 € à 5 000 € (selon revenus) | 2 500 € à 4 800 € | Aides locales variables | 7 500 € à 9 800 € |
| Pompe à chaleur géothermique | 6 000 € à 11 000 € (selon revenus) | 3 000 € à 5 500 € | Aides locales variables | 9 000 € à 16 500 € |
| Chaudière gaz THPE | 0 € (supprimé en 2023) | 0 € | TVA 5,5% + éco-PTZ | Financement uniquement |
| Radiateurs électriques | 0 € | 0 € | TVA 10% | Aucune aide directe |
Points clés à retenir pour 2025
- Pompes à chaleur, les grandes gagnantes : MaPrimeRénov' propose 5 000 € (ménages très modestes), 4 000 € (modestes), 3 000 € (intermédiaires). Les CEE ajoutent 2 500 à 4 800 € selon les fournisseurs. Attention : depuis le 30 septembre 2025, la rénovation d'ampleur n'est plus accessible qu'aux ménages très modestes (jusqu'à fin 2025).
- Gaz, la fin des aides directes : plus aucune subvention MaPrimeRénov' ou CEE. Seuls restent la TVA réduite à 5,5% et l'éco-PTZ jusqu'à 15 000 euros sans intérêts.
Les chaudières gaz restent pertinentes dans l'ancien, notamment pour les grandes maisons mal isolées. Mais leur avenir est compté : la réglementation les exclut progressivement, et les aides financières ont totalement disparu depuis 2023
JUBERT Adeline - Directrice du pôle Energie
Conseils pratiques pour maximiser vos aides
- Respecter les conditions d’éligibilité : l’installation doit être réalisée par un professionnel certifié RGE. À partir de 2026, un audit énergétique ou un DPE sera obligatoire pour bénéficier de MaPrimeRénov’. Les plafonds de revenus varient selon la zone : 35 285 € pour un foyer de 4 personnes aux revenus très modestes hors Île-de-France et 48 914 € en Île-de-France.
- Optimiser le cumul des dispositifs : il est possible de combiner MaPrimeRénov’, les CEE et les aides locales, ce qui peut couvrir jusqu’à 100% du coût des travaux pour les ménages très modestes.
- Financer le reste à charge : l’éco-prêt à taux zéro (éco-PTZ) peut être mobilisé en complément, sans condition de ressources.
FAQ – Questions fréquentes
Quel type de chauffage offre le meilleur rapport qualité-prix ?
Pour les petits logements (<70 m²), l’électricité (radiateurs ou chaudière électrique) est simple et flexible. Le gaz reste avantageux pour les grandes surfaces, mais les pompes à chaleur, avec aides, divisent par 4 la facture énergétique.
Quels sont les coûts de maintenance associés à chaque système ?
Le chauffage électrique demande peu d’entretien. Les pompes à chaleur coûtent 150 à 300 € par an. Les chaudières gaz quant à elles nécessitent un contrôle annuel (80 à 150 €), sans compter le remplacement éventuel de pièces.
Comment la performance varie-t-elle selon les conditions climatiques ?
Les chaudières gaz gardent un rendement stable même par grand froid. Les pompes à chaleur perdent en efficacité par temps très froid, compensé par un appoint électrique ou une chaudière de relève. Les modèles plus récents Inverter limitent ces pertes.
Quelles sont les normes réglementaires en vigueur pour chaque type de chauffage ?
La RE2020 favorise les solutions bas carbone (pompes à chaleur) dans le neuf. Les chaudières gaz doivent respecter les normes de ventilation et contrôle annuel. Le chauffage électrique suit la norme NF C 15-100, et les pompes à chaleur doivent respecter les seuils de bruit.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux