Les dépenses énergétiques constituent l’une des préoccupations financières majeures de nombreux ménages français. Le gaz ne fait bien entendu pas exception à la règle. C’est pourquoi il est essentiel de bien comprendre les mécanismes régissant la fixation des tarifs en vigueur… et de choisir un fournisseur offrant les conditions les plus avantageuses.
Alors que GDF Suez monopolisait jadis le marché de la distribution du gaz, le secteur est ouvert à la concurrence depuis 2007. Les foyers ont ainsi désormais la possibilité de choisir librement leur fournisseur énergétique, en fonction de leurs besoins, de leurs valeurs et de leur budget.
Différentes grilles de tarifs coexistent aujourd’hui sur les comparateurs de gaz : les offres à tarif réglementé (TR), les offres à tarif indexé à la baisse sur le TR, les offres à prix fixe.
Notons qu’il est impossible de souscrire à une offre à TR depuis le 20 novembre 2019. Au 30 juin 2023, les contrats au tarif réglementé de gaz naturel prendront définitivement fin, et seules les offres de marché seront proposées, à l’image de celle proposée par Cdiscount. Cela tombe bien, leurs conditions tarifaires sont généralement plus avantageuses.
Le prix du gaz ne dépend bien entendu pas exclusivement de celui de la ressource brute, il prend également en compte l’ensemble des opérations nécessaires à sa production, à son acheminement et à sa distribution.
Aujourd’hui, près de 99 % de la consommation française de gaz est satisfaite par l’intermédiaire d’importations. Contrairement à une idée reçue, le gaz utilisé dans nos foyers ne provient majoritairement pas de Russie, bien que les importations en sortie de ce pays équivalent à 21 % de la consommation totale.
Les entrées brutes proviennent également de Norvège (43%), des Pays-Bas (11%) et d’Algérie (10%). Cette diversité d’approvisionnement permet bien entendu de lutter contre de potentiels aléas techniques, diplomatiques ou politiques.
Les coûts d’approvisionnement en gaz naturel représentent environ 58 % du tarif réglementé en vigueur. Ils correspondent aux montants contractuels versés par Engie aux producteurs de gaz.
Une fois traité puis acheté à l’étranger, le gaz doit nécessairement être transporté vers les points de consommation français. Il transite le plus souvent dans d’immenses canalisations souterraines ou sous-marines connues sous le nom de gazoducs.
Lorsque la distance est trop grande, le gaz est acheminé sous forme liquide à l’intérieur de méthaniers, de grands bateaux pouvant atteindre une longueur de 350 mètres. Lorsqu’il quitte son gazoduc ou le méthanier, le gaz pénètre ensuite les 200 000 km du réseau de distribution, qui permet de ravitailler les 11 millions de clients desservis. Pour assurer l’approvisionnement lors des périodes de grand froid, une partie du gaz est stocké.
Au final, ces coûts d’approvisionnement, de stockage et de distribution correspondent à environ 30 % du prix du tarif réglementé.
Votre facture de gaz prend enfin en compte une série de taxes, qui participent à hauteur d’environ 21 % au tarif final. Parmi elles, on distingue notamment :
En dehors des montants liés aux taxes, à l’acheminement et à la distribution, le prix de votre facture de gaz dépendra essentiellement du votre consommation. Plusieurs critères sont ici à prendre en compte.
Les foyers disposant d’un raccordement au gaz rentrent nécessairement dans l’une de ces 4 catégories :
La France métropolitaine est divisée en 6 grandes zones tarifaires, déterminées en fonction de la difficulté de la desserte. Plus le gaz peut être acheminé facilement vers la zone, plus avantageux sont les tarifs. La réciproque s’applique naturellement.
Les zones tarifaires impactent uniquement les factures de gaz des abonnés appartenant aux catégories B1 et B2i.
Selon les fournisseurs et l’offre souscrite, le montant de la facture en gaz peut être calculé en fonction de la consommation estimée, c’est à dire à partir de la consommation historique, de la consommation réelle transmise par le client ou de la consommation réelle issue d’un relevé de compteur par l’un des gestionnaires du réseau.
À la lecture de votre facture, peut-être vous êtes-vous déjà demandé pourquoi votre consommation était exprimée en kWh, alors que votre compteur indiquait une autre unité de mesure, le m³ ? La raison est simple, votre fournisseur applique simplement un coefficient de conversion, qui reste identique pour tous les prestataires.