L’Argentine s’est accordée 3 ans pour redonner des couleurs à sa production nationale de gaz
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
10 novembre 2020 .
Temps de lecture :
3 min
Voilà des années que l’Argentine voit sa capacité de production de gaz décliner d’une manière inquiétante. Une décadence que les pouvoirs publics du pays ont décidé de mettre un terme si l’on croit le Président Alberto Fernández annonçant récemment l’existence d’un nouveau plan qui devrait permettre à la nation d’y parvenir.
En effectuant un comparatif gaz, l’on constate que l’Argentine détient à son actif le deuxième plus important gisement mondial de gaz non conventionnel. Pourtant, il s’agit de l’un des pays à importer d’importante quantité de cette source d’énergie de la Bolivie à chaque période hivernale depuis 2018 quand sa capacité de production a commencé à tourner au ralenti.
Une situation que le gouvernement argentin entend rectifier d’ici 2023 en mettant sur pied un nouveau « plan gaz ». Cette stratégie destinée à remettre le secteur sur les rails, mais également en vue de préserver les réserves en devise de sa Banque centrale face à la chute du dollar.
Des atouts considérables à son actif
Classée en haut de liste des pays à disposer de l’un des plus grands gisements de gaz au monde, l’Argentine peut se targuer d’avoir un atout considérable à son actif. Ce, notamment depuis la découverte d’une vertigineuse ressource naturelle étendue sur 30 000 km² cachée dans les entrailles de la cordillère des Andes. Un joyau énergétique à très haut potentiel en matière d’exploitation. Une manne exportatrice qui représente cependant un défi majeur si l’on croit un analyste soulignant que :
Les ressources sont là, mais l’Argentine manque encore de compétitivité et devrait réaliser de très grands travaux d’infrastructures pour parvenir à exporter, avec la construction d’un gazoduc vers le port.
La raison en est que ce parc baptisé Vaca Muerta renferme du gaz non conventionnel dont le coût d’exploitation est des plus élevés. Néanmoins, il demeure un énorme avantage pour le pays qui peut également compter sur ses autres sites gaziers et éventuellement sur l’exportation en Chine et en Europe. Ce, étant donné qu’en pleine période hivernale, la demande est à son apogée pour ces territoires contrairement à celle du marché interne qui est quasiment à l’arrêt en été.
Des atouts que le pays entend exploiter au mieux
Comme susmentionnée, l’Argentine continue d’importer du gaz en Bolivie en hiver. La preuve que, malgré ses énormes potentiels, le pays est encore loin de l’indépendance énergétique dans ce domaine. Une situation que les pouvoirs publics argentins entendent changer si l’on croit Darío Martinez faisant récemment savoir que :
On souhaite apporter de la visibilité à un secteur qui avait perdu la confiance.
Darío Martinez
Une façon pour ce secrétaire à l’Énergie de dire que désormais, la nation entend exploiter au mieux ses atouts. Dans cette optique, le Président Alberto Fernández a d’ailleurs annoncé le lancement d’un nouveau plan qui devrait permettre à l’État de venir à bout des objectifs qu’il s’est fixé d’atteindre d’ici 2023. À savoir :
- Générer 5 milliards de dollars d’investissements ;
- Dégager 2,5 milliards de recettes fiscales supplémentaires ;
- Apporter davantage de valeurs ajoutées à l’économie du pays en matière d’emplois et de recettes ;
- Réaliser une économie budgétaire de plus d’un milliard de dollars d’ici à 2023.
Concernant ce dernier point, il est aussi utile de savoir qu’il s’agit de l’une des stratégies adoptées par l’exécutif pour ménager les réserves nettes de la Banque centrale face à la chute du dollar. À Darío Martinez d’ajouter :
Le plan va nous permettre de remplacer nos importations afin de prendre soin de nos devises étrangères.
Darío Martinez
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux