La consommation de gaz naturel prendra des années pour se remettre de sa chute de 2020
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
16 juillet 2020 .
Temps de lecture :
3 min
La consommation de gaz naturel prendra des années pour se remettre de sa chute de 2020. C’est de cette manière que L’Agence internationale de l’énergie (AIE) voit l’évolution de ce marché pour les années à venir en prenant en compte les différents facteurs à la source de la tendance baissière enregistrée dans ce domaine depuis janvier.
10 juin dernier fut la date choisie par L’AIE pour publier son rapport annuel concernant l’évolution de la consommation de gaz naturel dans le monde. En procédant à un comparatif Gaz, l’Agence a ainsi découvert que la croissance enregistrée en 2019 a vite fait de s’estomper dès que 2020 a pointé le bout de son nez.
Différents facteurs seraient à l’origine de ce revirement, mais l’AIE a tenu à souligner que la crise sanitaire et économique engendrée par l’épidémie du coronavirus y serait pour beaucoup. Les mêmes éléments qui lesteront d’ailleurs la reprise si l’on croit ce régulateur qui table sur une remontée progressive s’étalant sur une période de 5 ans.
Janvier 2020 a marqué le début de la fin
Janvier 2020 a marqué le début de la fin de la hausse de la consommation de gaz naturel. Pour le dire, il suffit de prendre en compte le fait que c’est à partir de là que cette tendance s’est estompée en notant qu’en 2019, une augmentation de 1,8% a été enregistrée par rapport à la période d’exercice de 2018.
Dans cette optique, l’AIE a d’ailleurs tenu à préciser que :
La consommation de gaz devrait diminuer dans tous les secteurs et toutes les régions en 2020, les chutes les plus importantes affectant les marchés matures et la production d’électricité.
En attendant, l’agence a fait savoir qu’une chute de 4% s’est affichée entre janvier et mai 2020 au niveau mondial. Une décadence qui tend à s’amplifier au niveau européen avec un effondrement de 7% à son actif contre une baisse de 2,8% pour le pays de l’Oncle Sam.
Un système influencé par différents éléments
À travers son rapport, l’Agence internationale de l’énergie a démontré que cette baisse historique de 4% de la consommation du gaz au niveau mondial n’est pas un fruit du hasard. Tout simplement parce que le système a été influencé par différents éléments. À savoir :
- La forte production éolienne ;
- L’hiver doux de l’hémisphère nord ;
- Les mesures de confinement liées à l’épidémie du coronavirus.
Concernant ce dernier point, l’AIE a en outre souligné qu’il s’agit là du facteur majeur jouant en la faveur de cet effondrement et qui devrait continuer de l’impacter pour les années à venir. À Fatih Birol, directeur exécutif de l’AIE d’y apporter plus de précision :
La pandémie de Covid-19 est susceptible d'avoir un impact durable sur les développements futurs du marché gazier, freinant les taux de croissance et augmentant les incertitudes.
Fatih Birol
Dans cette optique, l’agence table d’ailleurs sur un retour à la normale moins rapide que prévue face à une remontée progressive annuelle de 1,5% qui devrait s’étendre jusqu’en 2025 notamment, grâce :
- À la reprise de la consommation de la région Asie-Pacifique essentiellement portée Chine et l’Inde ;
- Le schiste américain ;
- Les projets « conventionnels » au Moyen-Orient et en Russie « sous pression » avec la chute des prix et les incertitudes liées à la demande à court et moyen terme.
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La rédaction Meilleurtaux