L’Algérie n’est désormais plus le tenant du titre du plus gros fournisseur de gaz naturel de l’Espagne
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
3 juin 2020 .
Temps de lecture :
3 min
L’Algérie n’est désormais plus le tenant du titre du plus gros exportateur de gaz naturel de l’Espagne. Tout simplement parce qu’après trois décennies de collaboration, ce pays de l’Europe du Sud a décidé de se détourner de son fournisseur historique pour se concentrer sur les offres plus intéressantes proposées par les États-Unis.
Voilà une trentaine d’années que l’Afrique à travers l’Algérie se présente comme le principal fournisseur de gaz naturel pour l’Espagne. Du moins, jusqu’au premier trimestre de 2020 puisque ce grand exportateur s’est fait détrôner par l’un de ses concurrents, les USA.
À travers un comparatif Gaz, ce pays importateur a en effet découvert que désormais, le produit venant d’Algérie n’est plus aussi intéressant qu’avant. Tout simplement parce que son prix qui, depuis toujours, a été le plus compétitif du marché s’est désormais révélé plus cher que celui proposé par d’autres pays. Un retournement de situation qui n’est d’ailleurs pas pour jouer en la faveur de sa santé économique.
L’Espagne s’est détournée de son fournisseur historique
Après 30 ans de collaboration, l’Espagne s’est détournée de l’Algérie, son fournisseur historique. C’est ce qu’a récemment fait valoir l’agence de presse El Confidential dans l’une de ses publications.
Dans les détails, ce quotidien a démontré que depuis janvier 2020, l’importation espagnole de gaz venant de ce pays nord-africain est sur une tendance baissière pour afficher le niveau le plus bas jamais enregistré en l’espace de trois décennies. Soit, une chute considérable de 30% au premier trimestre à 19 748 gigawattheures (GWh) de gaz naturel vendu.
Et d’après les constats, tout indique que cet effondrement a permis aux États-Unis de tirer son épingle du jeu. Tout simplement parce que c’est le pays à enregistrer la plus forte progression en matière d’exportation de ce produit vers l’Espagne entre janvier et mars en affichant une croissance de 467% pour un volume exporté de 20 251 GWh de GNL (gaz naturel liquéfié). L’occasion qui lui a d’ailleurs permis de détrôner son concurrent au titre du plus grand exportateur de l’Espagne.
Ce qui se présente comme une mauvaise nouvelle pour l’Algérie dont l’économie dépend principalement de cette source d’énergie assurant 85% de ses revenus énergétiques. Une situation contraignant cette nation à baisser de moitié (50%) son budget finance pour cette période d’exercice de 2020.
Pénalisé par le système d’acheminement du gaz
En se faisant dépasser par les États-Unis, l’Algérie se trouve désormais à la deuxième marche du podium mettant fin à son hégémonie qui s’est étendue sur trois décennies. Et comme si cela ne suffisait pas, le pays se doit aussi de faire face à une forte concurrence de la part du Qatar et de la Russie pour la simple raison que le prix proposé par ces derniers est désormais des plus compétitifs.
D’après les observateurs, ce revirement est en effet le fruit de la chute du coût du gaz au niveau mondial suite à l’effondrement des cours du pétrole pour permettre à ces différents pays exportateurs de concurrencer l’Algérie qui, pour sa part, se fait essentiellement pénaliser par les dépenses liées au système de transport du combustible.
En effet, l’acheminement de gaz naturel algérien par pipelines sous-marins s’avère beaucoup plus cher que les frais liés à l’affrètement de navires transportant du gaz naturel liquéfié. Et la différence est telle que les opérateurs espagnols préfèrent se soustraire des contrats les rattachant à l’Algérie quitte à payer des pénalités. Ce qui ne serait pas sans impact sur la relation entre les deux nations si l’on croit un passage de la publication d’El Confidential faisant valoir que :
Cette situation aura des implications géopolitiques sur les relations entre l’Espagne et l’Algérie, si elle se confirme.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux