Total négocie des partenariats stratégiques pour l’export du GNL du Mozambique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
16 juillet 2020 .
Temps de lecture :
3 min
Malgré la crise de la Covid-19 qui sévit dans le monde, le mégaprojet de gaz naturel liquéfié du Mozambique, exploité par Total, avance à grands pas. Le géant français serait en négociations avancées avec des armateurs japonais et grecs pour peaufiner la logistique export du combustible vers l’Europe et l’Asie.
Les contours finaux du gigantesque projet de gaz naturel liquéfié du Mozambique se précisent progressivement ces dernières semaines. Après avoir levé plus de 14,4 milliards en mai dernier, Total est sur le point de franchir une étape décisive dans la réalisation du programme : la signature de partenariats pour l’exportation du produit fini.
Selon Wall Street Journal, la compagnie française serait en discussions avancées avec 3 sociétés japonaises et 1 entreprise grecque, chargées d’armer les navires de transport du GNL. Deux constructeurs navals coréens participeraient également aux négociations. Ce mégaprojet de gaz naturel représente un défi technique et technologique majeur pour le Mozambique et Total, sans oublier le risque sécuritaire non négligeable en raison de l’emplacement du site.
Total en passe de garantir l’acheminement du GNL du Mozambique dans le monde
En cours de réalisation depuis quelques années,
Le projet de gaz naturel du Mozambique entre dans sa phase finale.
Selon Wall Street Journal, Total se rapprocherait d’un accord avec les armateurs qui doivent fournir les navires de transport du gaz naturel liquéfié en Asie et en Europe. Le journal parle d’un contrat de 12 navires spécialisés, répartis à parts égales entre les armateurs japonais :
- Kawasaki Kisen Kaisha ;
- Mitsui O.S.K. Lines ;
- Nippon Yusen Kaisha.
Important La compagnie négocierait également la livraison d’un treizième bâtiment auprès de Maran Gas Maritime, une société grecque.
Important Le quotidien évoque un coût unitaire moyen de 190 millions de dollars pour ces navires spécialisés.
Les chantiers navals de Samsung et de Hyundai devraient décrocher le contrat de construction de ces navires. Ces bâtiments spécialisés dans le transport de gaz naturel liquéfié assureront le transport du combustible en Chine et en Europe, où il alimentera principalement des centrales électriques.
Le rôle prépondérant du Japon dans le mégaprojet mozambicain
Wall Street Journal souligne la grande implication du Japon dans ce chantier titanesque. Outre les 3 armateurs spécialisés, l’État japonais aurait beaucoup contribué à la levée de fonds de 14,4 milliards d’euros par Total au mois de mai dernier. Cette grosse enveloppe représente plus de 72 % de l’investissement total – 20 milliards USD - nécessaire à la réalisation de ce mégaprojet, le plus important en son genre à l’heure actuelle. Un rapide comparatif gaz des projets GNL passés ou en cours suffit à s’en convaincre.
Pour rappel, ce vaste chantier inclut :
- la construction d’une usine de GNL onshore – la première au Mozambique – ;
- l’exploration et l’exploitation de champs gaziers offshore ;
- la mise en place de deux sites de liquéfaction.
À terme, ce pays d’Afrique aura la capacité d’exporter 12,9 millions de tonnes de gaz par an avec les seules infrastructures exploitées par Total. Le plan stratégique national prévoit une première livraison en 2024. Les porteurs du projet restent confiants en dépit du contexte sécuritaire relativement instable de la région. En effet, le mégacomplexe sera installé à l’est du pays, une zone qui se retrouve souvent sous la menace d’attaques de djihadistes.
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La rédaction Meilleurtaux