TotalEnergies officialise sa participation au projet North Field South au Qatar

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 3 octobre 2022 .
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Déjà choisi comme partenaire étranger de premier niveau pour l’exploitation du champ gazier North Field East en juin dernier, TotalEnergies signe un nouveau contrat majeur avec le Qatar. La major française participera aussi au développement du projet North Field South. Ce partenariat consolide encore plus sa position dans la filière GNL au Moyen-Orient.

La guerre en Ukraine a mis en exergue la vulnérabilité de l’Europe sur la question énergétique. Sa forte dépendance au gaz russe limite fortement sa marge de manœuvre en cas de conflit majeur. Les populations européennes ne sont pas non plus à l’abri d’une envolée des prix de l’énergie, si la Russie décide de couper la fourniture en gaz. Conscients de ces faiblesses, les Vingt-Sept ont accéléré la diversification de leurs sources d’approvisionnement en énergies fossiles. Les États-Unis et l’Australie ont profité de ce revirement stratégique. Bientôt, le Qatar renforcera aussi sa place dans cette compétition, grâce au projet North Field.

Le retour en grâce du Qatar en Europe

Longtemps réticentes à nouer des partenariats à long terme avec l’émirat du Qatar, les capitales européennes ont changé d’avis depuis le début de la guerre en Ukraine. Après avoir étudié l’estimation consommation gaz en Europe, Bruxelles s’est rendu compte de sa vulnérabilité en cas d’arrêt des livraisons de gaz russes.

L’Union européenne s’est ainsi rapprochée du Qatar, qui était en 2021 le second plus grand exportateur de GNL au monde derrière l’Australie – et devant les États-Unis. Grâce à l’appui des gouvernements, les industriels européens multiplient les investissements dans l’émirat. Dans cette compétition entre géants énergétiques du Vieux Continent, TotalEnergies a pris de l’avance. L’été dernier,

ImportantLe groupe français a été désigné premier partenaire international du projet de GNL North Field East.

Ce projet se concentre sur le gisement de North Field, un champ gazier qui couvre une zone allant des côtes du Qatar jusqu’au sous-sol de l’Iran, sur l’autre rive du golfe Arabique. L’exploitation de ce gisement permet aux Européens de se libérer de la mainmise russe. Le nouvel accord signé entre TotalEnergies et le Qatar conforte le statut de la major française dans la région.

Ce contrat porte sur North Field South, un autre projet en cours de développement sur le champ North Field. Selon cet accord, TotalEnergies détiendra une part de 9,375 % dans le projet NFS. La participation des partenaires étrangers dans ce projet s’élèvera au total à 25 %. Qatar Energy précise que l’identité des autres entreprises sera dévoilée ultérieurement.

Développer le projet NFS à grande vitesse

TotalEnergies apportera 1,5 milliard de dollars pour sa prise de participation dans le projet NFS. À titre de comparaison, l’entreprise débourse plus de 2 milliards de dollars pour développer le projet North Field East. Patrick Pouyanné, son PDG, salue le nouveau partenariat, qui renforce le rôle stratégique de l’entreprise française sur le marché du GNL. De son côté, le Qatar se félicite d’avoir le soutien et l’expertise d’un énergéticien dans son effort pour exploiter le plus grand gisement de gaz naturel au monde.

Selon le ministre de l’Énergie du Qatar, North Field renferme un peu plus de 10 % des réserves de gaz connues. Les projets NFE (sur la partie est du champ) et NFS (sur la partie sud) permettront au pays d’augmenter sa production de GNL de plus de 60 % dès 2027.