La Russie maintient sa place de leader sur le marché gazier
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
10 mai 2022 .
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3 min
L’histoire a démontré que le marché du gaz pouvait devenir très instable s’il faisait face à une situation conjoncturelle. Depuis plusieurs mois, l’Europe affronte une grande crise énergétique, ce qui permet à la Russie de consolider sa place de géant de la fourniture de ce précieux combustible et de réaliser des bénéfices considérables.
La pandémie de Covid a paralysé la bonne marche des activités économiques, tout au long des nombreux mois de confinement. Le marché de l’énergie a connu un effondrement des prix et une réduction de la demande.
Tous ces efforts pour freiner l’évolution du Covid ont affaibli la plupart des secteurs économiques. Avec la reprise des activités en 2021, les réserves de gaz étaient au plus bas. Le bond du nombre de la demande a rapidement entraîné une hausse de prix. La Russie, producteur de ce combustible, a tiré profit de la flambée des tarifs et a réalisé un résultat treize fois plus important que l’année précédente.
Le gaz devient un moyen de pression russe
L’Union européenne est sérieusement ébranlée par la flambée du tarif gaz. À l’instar de plusieurs pays de l’Europe centrale, les États membres accusent une dépendance envers le gaz russe, accentuant inexorablement l’ascendance du Kremlin sur ceux-ci.
Leur importation représente une part importante des chiffres d’affaires du leader de ce marché, Gazprom. En effet, il est le principal fournisseur du gaz utilisé autant par les particuliers, notamment pour le chauffage, que par les industriels. Rien ne semble pouvoir freiner l’augmentation des profits de l’entreprise russe, exception faite d’un embargo.
À la suite de l’invasion russe, l’Union européenne a adopté des mesures de sanctions contre la Russie. Fort de sa nouvelle position, le pays use de son gaz comme moyen de pression contre l’UE. Dernièrement,
ImportantLe Kremlin a imposé un nouveau système de paiement, en roubles, pour pouvoir continuer à bénéficier de son approvisionnement.
À cet effet, les importateurs peuvent ouvrir un compte auprès de Gazprombank.
Deux pays européens, la Pologne et la Bulgarie, s’y sont opposées et se sont aussitôt vu exclu de l’approvisionnement en gaz russe. Cette menace de fermeture des vannes laisse le reste des 27 dans l’incertitude quant à la décision à prendre.
La Russie est la seule à se réjouir de la flambée des prix
En 2020, pendant la crise sanitaire, le marché fonctionnait au ralenti. Un an plus tard, les prix ont commencé à augmenter. Après une année de vache maigre, Gazprom, le détenteur de la totalité des gazoducs russes, a vu son chiffre multiplier par treize.
Par la suite, la guerre en Ukraine a contribué à augmenter le prix du gaz. Les profits contribuent à gonfler le budget réservé à la guerre. En effet, Gazprom est majoritairement contrôlé par le Kremlin. Dernièrement, l’entreprise a fait part du montant de ses bénéfices pour l’année 2021, s’élevant, selon les taux de change actuels, à 28,4 milliards d’euros.
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La rédaction Meilleurtaux