La cadence d’extinction des chaudières au fioul devrait encore progresser
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
11 juillet 2022 .
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3 min
Les initiatives servant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre se multiplient. Désormais, l’État interdit l’utilisation des combustibles de chauffage polluants, et ce, depuis le 1er juillet. Un porte-parole de la FF3C, qui représente les fournisseurs d’énergie hors réseaux, avance que la cadence d’extinction des chaudières au fioul s’accélère déjà.
La Fédération Française des Combustibles, Carburants & Chauffage (FF3C) relate que 12 % des foyers se servent encore d’une chaudière qui fonctionne avec du fioul. Non raccordés au gaz, la plupart d’entre eux vivent à la campagne. C’est 3,5 millions de logements, au total.
Avec l’application du décret prohibant l’exploitation de nouvelles chaudières qui carburent au mazout domestique, les ménages doivent s’adapter. Certains observateurs recommandent de se tourner vers les chaudières biomasse ou les pompes à chaleur. Le gouvernement et la FF3C y mettent des leurs pour faciliter la transition. Son délégué général, Frédéric Plan, précise que le nombre de chauffages au fioul actifs régresse de 6 à 7 % tous les ans.
Une régulation des prix pour aider les ménages modestes ?
Frédéric Plan souligne que la vitesse à laquelle les chaudières au fioul disparaissent des foyers s’intensifie depuis près de 3 ans. Ceux qui souhaitent bénéficier d’un raccordement devront préalablement dresser une estimation de leur consommation de gaz. En tout cas,
Les pouvoirs publics encouragent déjà les ménages vulnérables à basculer massivement vers des systèmes de chauffage plus propres.
Dans le cadre du dispositif MaPrimRenov' auquel s’ajoute la remise de certificats d’économies d’énergie, ils peuvent percevoir jusqu’à 9 000 euros. Par l’intermédiaire du même porte-parole, l’organisation qui protège les intérêts de la filière des énergies hors réseaux, formule une requête au gouvernement. Elle souhaite une fiscalité plus attractive pour le biofioul.
Il reste à savoir si des amendements seront déposés devant les autorités compétentes pour traiter la question et s’ils seront validés en fin d’année. Même si les prix de l’électricité et du gaz sont stabilisés par l’État, ce n’est pas le cas pour celui du fioul domestique. Il affiche une hausse de plus de 80 % en l’espace d’un an. Or, le biofioul coûte déjà 20 % plus cher, avec des cours qui atteignent des records.
Vers une démocratisation du biofioul ?
Alors que le fioul domestique rejette, en moyenne, 330 grammes de CO2 par kilowattheure, sa version propre en émet moins de 300 grammes. En guise de rappel, le décret qui prohibe les solutions de chauffage émettant plus de dioxyde de carbone que le seuil recommandé entre en vigueur. Après moult modifications, le gouvernement s’est enfin prononcé, le texte en question ayant été annoncé en 2019.
Pour cette raison, la FF3C aspire à ce que l’utilisation du biocombustible au colza se répande à grande échelle. En effet, il intègre au moins 22 % d’énergie renouvelable. Son empreinte environnementale correspond davantage aux attentes des écologistes et de l’État. Frédéric Plan espère que la vente du biofioul débutera au mois de juillet.
L’écoulement du produit en question sur le marché français devra être approuvé par arrêté ministériel au cours des semaines suivantes. Pour autant,
ImportantLes chaudières fonctionnant avec du mazout et déjà installées pourront rester opérationnelles et faire l’objet d’un entretien.
D’ailleurs, le délégué général de la FF3C avance qu’après 2030, il pourrait encore rester un million d’appareils de chauffage de ce type.
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La rédaction Meilleurtaux