La Belgique n’est pas épargnée par la crise énergétique actuelle
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
4 janvier 2022 .
Temps de lecture :
3 min
La crise liée à la hausse des prix de l’énergie ne cesse de s’étendre. Aujourd’hui, ses impacts touchent sévèrement aussi bien les fournisseurs que les consommateurs, deux acteurs majeurs au sein du processus d’approvisionnement. En Belgique, la dernière victime en date est le fournisseur Watz, placé en procédure de réorganisation judiciaire.
Depuis plusieurs mois, le prix de l’énergie a connu une flambée sans précédent. Les consommateurs, ne pouvant se priver de ce produit, sont obligés de s’adapter à la situation. Beaucoup d’entre eux ont eu tendance à penser que l’augmentation des tarifs fait bien l’affaire des fournisseurs locaux. Cependant, les récents évènements prouvent le contraire.
Les fournisseurs subissent également les aléas du marché de l’énergie. Dernièrement, le fournisseur Watz, plus capable de s’acquitter de ses dettes envers ses créanciers, a demandé des mesures de protection contre ces derniers. Une aubaine pour d’autres fournisseurs comme Mega, qui s’est empressé de négocier pour s’approprier les données sur sa clientèle.
Une réaction en chaîne qui est loin de s’arranger
La détermination du tarif gaz dépend de la loi de la demande et de l’offre du marché. Cette dernière est définie entre autres, par :
- Les installations d’approvisionnement ;
- La constitution des réserves de gaz.
À la fin du confinement, la plupart des grands consommateurs d’énergie ont repris d’un coup leurs activités.
La multiplication des demandes, qui a été soudaine, a conduit à une augmentation des prix du gaz, jusqu’à six fois le prix initial. Pendant l’hiver, la consommation augmente alors que la facture reste inchangée. Pour satisfaire les besoins des consommateurs, les fournisseurs locaux doivent payer à l’avance une part de la consommation pendant l’hiver. Les entreprises de grande taille parviennent à rester à flot, car ils disposent d’assez de fonds de roulement, souvent obtenus à partir d’un financement supplémentaire.
C’est pour les entreprises de taille modeste que la situation se complique. Elles éprouvent des difficultés à s’adapter au choc dû à la hausse des prix. L’hiver est également une autre source de soucis. Le pic de la consommation en cas de grand froid générera fatalement des effets désastreux, aussi bien pour le consommateur que pour le fournisseur.
Les fournisseurs d’énergie belges réclament des mesures gouvernementales
La situation de Watz n’est pas un cas isolé et risque de se répéter. En effet, ce fournisseur anversois n’est pas le premier à faire les frais de la hausse des prix du gaz. Il y a quelque temps, Vlaamse Energieleverancier et Energy2Business ont connu un sort similaire, les obligeant à fermer boutique. Le prix de l’électricité est impacté par celui du gaz et subit également une augmentation alarmante.
À titre de comparaison, les prix de la livraison du jour pour le lendemain sont d’environ neuf fois plus élevés qu’il y a un an. Depuis le début de l’hiver, le prix du gaz laisse envisager le pire pour les fournisseurs. Par conséquent, la Fédération belge des entreprises électriques et gazières, ou Febeg, a interpellé le gouvernement pour l’inciter à prendre les mesures adéquates. Elle a pointé du doigt ce qu’elle estime être le nœud du problème :
- Le modèle actuel du marché ;
- Les mauvaises pratiques.
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La rédaction Meilleurtaux