La France fait face à une diminution de sa production d'énergie
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
25 février 2022 .
Temps de lecture :
3 min
La flambée phénoménale du prix du gaz a eu des répercussions sur le prix de l’électricité en France. Le parc nucléaire, l’un de ses principaux composants, rencontre des problèmes liés à des anomalies constatés sur des réacteurs. Ces évènements se produisent pendant la saison où la consommation tend à grimper.
Le mix énergétique français se distingue par sa grande diversité. Les énergies fossiles solides (le charbon par exemple) et gazeuses côtoient les :
- Énergies renouvelables (le panneau photovoltaïque, l’éolien, etc.) ;
- Centrales nucléaires.
Mais malgré cette mixité, la bonne marche de l’approvisionnement électrique rencontre des conjonctures qui tendent à la compromettre. Le renouvelable est encore en phase de transition et est insuffisant pour alimenter la consommation.
Cette même transition motive la fermeture progressive des centrales à charbon. La cherté du gaz pousse à la modération lors de son utilisation. Et pour le nucléaire, les arrêts se multiplient. Ces évènements engendrent une baisse significative de la fourniture en électricité.
Les problèmes autour de l’approvisionnement électrique s’aggravent
Le gestionnaire du réseau électrique RTE a fait part à la population de ses initiatives pour garantir la continuité de l’approvisionnement électrique. L’institution a déjà mis en place divers mécanismes préventifs. Cette déclaration vise à rassurer les Français inquiets par les informations visibles sur les sites proposant une estimation consommation gaz.
Toutefois, RTE souligne l’importance de rester vigilant jusqu’à la fin de l’hiver. Le retour d’un climat plus clément devra réduire largement la consommation énergétique liée au chauffage. Mais, les problèmes de corrosion continuent à se multiplier au sein des centrales nucléaires, selon les constatations obtenues à la suite du programme de contrôle qu’EDF effectue sur l’ensemble des centrales nucléaires.
L’entreprise estime plus prudent de revoir à la baisse son estimation de la production d’électricité pour cette année. Si au départ, elle s’était fixé l’objectif de produire 330 à 360 TWh, cette prévision a été abaissée à 300-330 TWh en janvier. Son estimation actuelle est de 295-315 TWh, ce qui est loin de rassurer les consommateurs.
Le nombre des réacteurs nucléaires actifs diminue
La crise sanitaire causée par la pandémie du coronavirus a freiné voire stoppé la plupart des activités économiques. Du fait du confinement, le calendrier de maintenance des centrales nucléaires n’a pas pu être respecté. Ce n’est que bien plus tard que des anomalies ont été aperçues sur les réacteurs.
Pour limiter les risques, les réacteurs en question ont alors été arrêtés d’urgence.
EDF procède également à une vérification de l’ensemble du parc nucléaire de l’Hexagone. Cette mesure a déjà permis d’identifier au moins quatre appareils avec des signes de corrosion.
Toujours dans un esprit de prudence, EDF a décidé de maintenir l’arrêt de deux réacteurs pendant cinq mois de plus. La reprise des activités de celui de Penly 1 est prévue d’ici fin octobre et celui de Chooz 1 en fin d’année.
En revanche, la reprise de la production pour le réacteur Flamanville 2 s’effectuera d’ici cinq semaines. Le fournisseur énergétique continue à effectuer des contrôles. Il prévoit d’effectuer des contrôles programmés pour trois appareils. En outre, il procèdera dans les prochains mois à l’arrêt momentané des réacteurs de :
- Cattenom 3 ;
- Bugey 4 ;
- Chinon 3.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux