L’Allemagne initie la stratégie pour se défaire de l’emprise russe
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
7 avril 2022 .
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3 min
Le schéma global de l’approvisionnement allemand en énergie montre une forte présence russe. Les conséquences de la crise actuelle du secteur, déclenchée par la guerre en Ukraine, poussent l’Allemagne à douter de la pérennité de ses importations. Le gouvernement est contraint d’établir d’urgence des stratégies pour sécuriser l’acheminement des combustibles.
Si la pandémie du Covid est à l’origine de la hausse du prix de l’énergie, l’invasion de l’Ukraine a considérablement aggravé la situation. Les consommateurs allemands s’agitent, comme le démontrent les données de l’indice du climat des affaires de l’Ifo. En effet, ils s’inquiètent de l’avenir de leur flux énergétique, sous domination russe.
Toutefois, il convient de savoir que son gouvernement a mis en branle son initiative pour inverser la vapeur, afin d’émanciper son approvisionnement dans un délai de deux ans.
Des efforts fournis pour s’émanciper de la Russie
En Allemagne, les données récentes sur l’estimation consommation gaz sont influencées par le conflit entre la Russie et l’Ukraine. Pour y remédier, le gouvernement fait feu sur plusieurs fronts. Pour le court terme, il s’est rapproché de divers pays producteurs pour bénéficier de quelques autres sources d’approvisionnement. Par nécessité, il s’est tourné vers les centrales à charbon pour venir renforcer son mix énergétique. En effet, l’exécutif a décidé de sursoir à l’échéance de leur fermeture. En interne, Berlin prône l’adoption d’une attitude responsable de la part des citoyens, en veillant à diminuer autant que faire se peut leur consommation énergétique.
Avec les énergies renouvelables et l’hydrogène
ImportantIl aspire à mettre en place des solutions à long terme pour instaurer une autonomie énergétique durable.
Mais cette finalité ne pourra être atteinte avant quelques années. Pour l’instant, malgré son refus de s’aligner sur les pays pro-embargo, Berlin déclare être prêt à faire face à toute situation, y compris une pénurie énergétique.
Des indicateurs de résultat réconfortants
L’Allemagne a pris des mesures dont les résultats ne sauront tarder. Selon les prévisions,
ImportantLe pays peut même se libérer du pétrole russe d’ici la fin de cette année.
La situation est plus compliquée concernant le gaz, parce qu’il devra fournir des efforts de longue haleine, pouvant s’étaler sur environ deux années, avant d’atteindre les résultats escomptés.
Cependant, des chiffres officiels montrent les fruits des efforts réalisés, avec une diminution du taux de dépendance. Ce dernier avoisine actuellement les 40 %. La mise en place des terminaux de gaz liquide contribuera à accélérer le mouvement.
Le faible stock actuel de gaz porte la marque du passage de l’hiver. Un fait qui explique en partie que l’Allemagne estime plus prudent d’éviter tout boycott. Le pays aura encore fort à faire pour se défaire de l’approvisionnement et de la domination russe, qui ont eu le temps de s’implanter profondément dans le mix énergétique allemand, consolidé durant des dizaines d’années par une succession d’accords.
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La rédaction Meilleurtaux