Tensions sur le marché du GNL : la Russie profite de l’occasion pour demander l’entrée en fonction de Nord Stream 2
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
10 octobre 2021 .
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2 min
La demande sur le marché de gros du gaz naturel explose, tandis que le niveau des exportations par les pays producteurs a chuté. Et la tension sur le marché du GNL profite à la Russie. Cette dernière avance comme solution à la crise l’utilisation du gazoduc controversé Nord Stream 2. Autrement dit, le Kremlin accepte d’augmenter ses exportations à la seule condition que l’Union européenne lève son opposition à l’entrée en service de ce pipeline.
Mais cette proposition ne convient pas à tous les pays européens, car elle ne fera qu’accroître leur dépendance énergétique à l’égard de la Russie. En attendant le rééquilibrage du marché, les consommateurs voient leurs factures s’alourdir davantage au fil des mois, alors que l’hiver approche.
Des prix record sur le marché de gros du gaz naturel
Les prix du gaz ont battu tous les records enregistrés jusqu’ici avec un mégawattheure qui coûte actuellement près de 80 euros.Important Cette flambée des tarifs du gaz sur le marché du gros a pour origine la baisse des exportations russes et l’insuffisance des stocks européens. L’augmentation de la demande suite à la reprise des activités économiques, l’envolée du prix du carbone et la croissance des besoins en Asie et en Amérique du Nord, lesquels font face à des hivers rigoureux ces dernières années, viennent s’ajouter à la liste des causes de la hausse.
Pour la Russie, la baisse du volume des exportations a été provoquée en partie par les problèmes auxquels ont fait face quelques-unes de ses infrastructures de production. Mais certains pays européens y voient plutôt une manœuvre pour accélérer la mise en route de Nord Stream 2.
Il faut un avis favorable de la Commission européenne
À noter que le nouveau gazoduc ne peut entrer en fonction sans l’aval du Régulateur allemand. Ce dernier devra au préalable demander l’avis de Bruxelles, selon les règles de l’UE.
Cette démarche pourrait retarder le démarrage du projet, selon les observateurs, car la procédure prend plusieurs mois. D’autant plus que la tâche sera ardue étant donné que plusieurs parlementaires européens ont demandé à la Commission de mener une enquête sur l’origine de l’envolée des tarifs du GNL.
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La rédaction Meilleurtaux