La marine marchande tricolore est désormais impliquée dans la lutte contre le réchauffement climatique
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
8 janvier 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Prenant à cœur l’objectif bas carbone qu’elle s’était fixé d’atteindre, la France voit davantage de ses secteurs d’activité redoubler d’effort dans la transition énergétique. Et aux dernières nouvelles, tout indique que la nation a fait un pas en avant dans ce domaine en ajoutant la marine marchande dans la liste de ses leviers.
La marine marchande tricolore a fait son premier pas dans la lutte contre le réchauffement climatique. C’est l’une des bonnes nouvelles que la France pourrait ajouter à sa liste d’outils lui permettant d’atteindre son objectif qui est de réduire son taux d’émission de gaz à effet de serre.
Tout cela pour dire que ce secteur est désormais impliqué dans l’accomplissement de ce noble dessein en intégrant une source d’énergie soucieuse de l’environnement dans le mode de propulsion de ses navires. Entendons par là GNL (gaz naturel liquéfié) introduit récemment dans l’Hexagone en tant que carburant pour ces véhicules flottants, grâce à l’initiative de l’énergéticien Total.
Le GNL a gagné son ticket
Jérôme Leprince-Ringuet, l’homme à la tête de la filiale d’approvisionnement maritime de Total est bien placé pour dire que le GNL a gagné son ticket pour faire partie des outils utilisés par les grands affréteurs mondiaux dans leurs stratégies de transition énergétique. Ce, pour la simple raison qu’en effectuant un comparatif gaz, ces professionnels se sont rendu compte que le GNL permet de réduire à hauteur de 30 à 40% le taux de CO2 émis par les navires.
Ce qui explique en outre le fait qu’actuellement, une embarcation sur cinq est propulsée par cette source d’énergie pour permettre à M. Leprince-Ringuet de dire que :
Il y a encore deux ans, on n’aurait pas imaginé cela.
Jérôme Leprince-Ringuet
Et d’ajouter :
Toute la chaîne logistique commence à s’acculturer au GNL, c’est le début d’une transition.
Jérôme Leprince-Ringuet
La marine marchande tricolore est désormais de la partie
Loin de se contenter de jouer les observateurs, la marine marchande tricolore s’est aussi lancée dans cette ruée vers le carburant marin mettant en avant le GNL.
ImportantEt si elle y est parvenue, c’est grâce à l’initiative de Total se fixant comme objectif d’atteindre la barre des 10 millions de tonnes en 2025 et des 20 millions de tonnes en 2030 en matière d’approvisionnement.
Mais en attendant, ce fournisseur peut se targuer d’avoir chargé en une seule fois le plus gros volume de gaz naturel liquéfié destiné à cet usage sur le sol français, grâce au porte-conteneurs CMA CGM Jacques Saadé. Celui qui, pour une grande première en mi-novembre dernier, a chargé 17 300 m3 de GNL un navire d’une capacité totale de 18 600 m3 spécialement conçu pour cette tâche.
Basé à Rotterdam ce navire « station-service » s’assure ainsi d’approvisionner chaque semaine un navire du groupe CMA CGM en notant que depuis cette première livraison, une dizaine d’autres de ces bateaux « station-service » se sont ajoutés à la liste tandis que d’autres sont en cours de construction dont :
- Un microméthanier identique au navire basé à Rotterdam qui devrait trouver racine à Marseille à l’horizon 2021 ;
- Un autre plus petit qui sera positionné à Singapour.
À noter qu’en utilisant la cuve issue de la technologie GTT, les navires alimentés par cette source d’énergie seront plus avantagés que les autres étant donné qu’ils peuvent effectuer un aller-retour sans escale pour faire le plein en reliant la Chine et l’Europe.
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La rédaction Meilleurtaux