Le prix du gaz connaît une hausse alarmante en Espagne
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
27 décembre 2021 .
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3 min
Les gouvernements éprouvent actuellement de plus en plus de difficulté à faire face à la crise qui résulte de la flambée des prix de l’énergie. L’Espagne est la dernière victime en date de ce phénomène. Le prix du gaz naturel liquéfié vient d’augmenter de 50 % à la suite de la fermeture du gazoduc Maghreb-Europe.
La flambée des prix des énergies est loin de se calmer. Les pays européens font face depuis quelques mois à la flambée du gaz, qui se manifeste de manière périodique et croissante. Causée par la forte demande, à la reprise des activités économiques post-confinement, cette crise ne cesse de s’étirer. Dernièrement, les prix ont connu un pic historique en Espagne.
L’Espagne s’approvisionne auprès de pays du Maghreb grâce au GME, ou gazoduc Maghreb-Europe, la fermeture imprévue de ce pipeline a accentué les effets de la crise énergétique dans le pays. Résultat : une réaction en chaîne risque de toucher durement la population.
L’Espagne réorganise son approvisionnement en gaz
À la fin du mois d’octobre dernier, l’Espagne a subi les conséquences de sa dépendance énergétique. Le gazoduc Maghreb-Europe (GME), qui achemine le gaz en provenance des fournisseurs maghrébins, a été subitement fermé. Un coup dur pour le pays, car ce pipeline assure une bonne partie de son approvisionnement. Le pays a été contraint de trouver une solution pour tenir à flot la réserve de gaz. Dorénavant, ce combustible est transporté par bateau. Ce mode d’acheminement présente divers désagréments, notamment sa lenteur et sa cherté. Tout cela changera la donne sur les sites comparateur gaz espagnol.
La fermeture du gazoduc tombe au mauvais moment et a causé une réduction d’environ 10 % de la réserve gazière espagnole. À la hausse de la consommation énergétique récente des entreprises, s’ajoute l’augmentation des besoins de chauffage pour faire face à l’hiver. La réserve disponible actuellement est moins importante de près d’un quart par rapport à l’année dernière, alors qu’il y a beaucoup plus de demandes. Toutefois, la vice-présidente des Affaires économiques espagnoles a récemment apaisé les inquiétudes de ses concitoyens sur les risques de pénurie énergétique.
Une situation qui entraîne une réaction en chaîne
Le prix du gaz naturel liquéfié (GNL) du temps du gazoduc Maghreb-Europe était de 66 euros le MWh. Un mois après sa fermeture, le prix de ce combustible a fait un bond de 50 %. Autres chiffres intéressants : si avant la fermeture du GME, environ la moitié de la réserve de gaz importé espagnole était du gaz naturel liquéfié, dorénavant, c’est dans l’ordre de 64 %. De plus, son mode de transport le rend plus cher, ce qui creuse un trou dans le budget du pays.
La cherté croissante du gaz ne tarde pas à impacter négativement les acteurs économiques qui en ont régulièrement besoin. Les entreprises, qui consomment une grande quantité d’énergie dans le cadre de leurs activités, sont beaucoup plus vulnérables que leurs concurrents étrangers. De plus, le prix de l’électricité, qui est lié à celui du gaz, risque de s’envoler. En effet, cette énergie est majoritairement produite dans des centrales à cycle combiné, bien au-dessus de la production par énergie renouvelable ou le nucléaire. L’Espagne se prépare actuellement à faire face aux coupures qui sont prévues pour cet hiver.
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La rédaction Meilleurtaux