Le gaz accélère son verdissement
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
1 avril 2021 .
Temps de lecture :
3 min
L’hiver dernier, la consommation de gaz des Français était au plus bas. Les dépenses de chauffage ont reculé du fait des températures relativement élevées. Les entreprises ont également pu tirer profit de cet effet climat. À titre d’illustration, la région Auvergne-Rhône-Alpes a enregistré une baisse de -6 % de sa consommation de gaz par rapport à 2019, pour s’établir à 47 milliards de kilowattheures.
Plusieurs projets à l’étude
Contrairement aux idées reçues, le recul de la consommation de gaz de la région est principalement lié au climat et non à la crise sanitaire. En effet, l’hiver 2020 a été l’un des plus chauds depuis plus d’un siècle.
Les particuliers comme les professionnels ont réduit leurs consommations de gaz. Les effets de la pandémie s’avèrent finalement limités sauf pour l’industrie qui accuse un repli de consommation de gaz de -8 %.
ImportantEn dépit d’un moindre recours au gaz en 2020, cette année enregistre une forte progression de la méthanisation. 3 nouveaux sites de méthanisation sont venus renforcer les rangs des 12 unités qui injectaient déjà du biogaz dans les réseaux gaziers en 2019. Cette amélioration porte la capacité de production annuelle de la région à 146 gigawattheures, soit une augmentation de +22 %. Ce qui couvre les besoins en gaz d’environ 11 400 foyers.
Plus d’une centaine d’autres projets sont également en phase d’étude. Ce qui positionne l’Auvergne-Rhône-Alpes parmi les régions les plus dynamiques du pays en ce qui concerne le développement du gaz renouvelable.
Un essor remarquable du gaz naturel pour véhicule
L’année dernière a également été marquée par la forte mobilisation des opérateurs d’infrastructures gazières qui se sont concertés à plusieurs reprises pour réfléchir sur les axes d’évolution possibles des réseaux et permettre aux investisseurs de gagner en visibilité.
Cette synergie entre les différents acteurs a permis à fin 2020 de valider 17 zonages dans la région. Ce qui correspond à 60 millions d’euros en termes d’investissement sur les réseaux gaziers.
En outre, l’utilisation du GNV (Gaz naturel véhicule) et du bio GNV dans le secteur des transports s’est considérablement accélérée au cours de l’année écoulée.
Des centaines de camions, bus et cars roulant au biogaz circulent aujourd’hui dans les rues et sur les routes de la région. Ces véhicules peuvent se ravitailler auprès de 18 stations publiques.
Le GNV s’annonce comme l’alternative écologique pour le secteur des transports. En effet, selon un comparatif de gaz, les émissions carbone d’un véhicule fonctionnant au bioGNV sont 3,5 fois moindres que celles d’un moteur diesel identique.
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La rédaction Meilleurtaux