Gaz : la consommation des Français reculerait chaque année d’ici 2035

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 1 octobre 2024 .
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D’après les gestionnaires des réseaux de gaz, la consommation des Français a suivi un mouvement baissier au cours de 5 dernières années. Ces professionnels ont constaté un recul moyen de 3,6 % par an durant cette période, et anticipent une poursuite de cette tendance pour la prochaine décennie. Ainsi, selon leurs estimations, la décrue annuelle se chiffrerait à 2,9 % d’ici 2035 et le volume consommé régresserait à 282 TWh contre 399 TWh en 2023.

Une diminution d’environ 30 % en 12 ans

La consommation de gaz en France devrait diminuer d’environ 30 % entre 2023 et 2035,

Selon les prévisions des gestionnaires des réseaux. Cette évolution peut s’expliquer par le maintien des économies d’énergie et par les changements de comportement. L’hiver a en outre été assez doux depuis quelques années, impliquant une réduction des besoins en chauffage domestique et commercial. Par ailleurs, la diversification du mix énergétique et les investissements dans l’amélioration des performances énergétiques des bâtiments ont également porté ses fruits.

Néanmoins, l’évolution de la demande dans les prochaines années dépendra en particulier du développement des ressources renouvelables et de la disponibilité du parc nucléaire dans le pays. En effet, le gaz pourrait être moins utilisé comme combustible pour la production d’électricité dans le futur.

En outre, le choix politique du gouvernement qui privilégie la réindustrialisation pourrait inverser la tendance : ceci contribuera à augmenter les consommations des entreprises locales.

Les mesures d’efficacité énergétique intensifiées

La France n’est pas le seul pays européen qui voit le volume de gaz consommé chuter depuis quelques années. Cette tendance à la baisse de la demande est également observée en Allemagne et en Italie, entre autres.

Cette situation est due aux mesures d’efficacité énergétique mises en place en vue de limiter la dépendance aux combustibles fossiles, notamment depuis le début de la guerre en Ukraine. Il ne faut pas non plus oublier le déploiement massif des énergies renouvelables, et les technologies innovantes qui permettent un stockage plus performant.

À titre de rappel, le prix du gaz a progressé de 11,7 % au 1er juillet 2024 dans l’Hexagone. Cette hausse est liée à une augmentation des prix sur le marché de gros vers mi-juin et à l’application du nouveau tarif des réseaux de distribution.