Impact incertain de la hausse des prix du gaz sur les factures
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
5 avril 2024 .
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3 min
Après l’électricité au 1er février, les prix de vente du gaz naturel en France vont augmenter en juillet, dans des proportions variables selon les usages des abonnés. La Commission de régulation de l’énergie (CRE) justifie cet ajustement par le coût d’entretien du réseau pour la distribution. De son côté, le ministre de l’Économie affirme que les factures des clients resteront stables, notamment grâce au recul des cours de gros sur les marchés depuis décembre 2023.
Augmentation des tarifs compensée par la baisse des cours du gros
Si le gouvernement suit les recommandations du régulateur de l’énergie d’appliquer une hausse des tarifs du gaz à compter de juillet prochain, les consommateurs devront se préparer à payer un surcoût non négligeable.
Celui-ci sera de 5,5 % pour les foyers qui utilisent le gaz comme chauffage, et de 10,4 % pour ceux qui s’en servent pour la cuisson et pour la production d’eau chaude sanitaire.
Cependant, le locataire de Bercy estime
Plus probable que la dépense des Français pour le gaz naturel reste inchangée.
- D’un côté, l’entretien impose une majoration des prix, selon la CRE.
- De l’autre, depuis décembre, les prix sur les marchés de gros connaissent une décrue continue depuis la fin de 2023.
Emmanuelle Wargon, la présidente de la Commission, affirme ainsi que
Les effets de ces deux paramètres s’annulent plus ou moins, ce qui permet de maintenir le niveau actuel des factures des particuliers.
Emmanuelle Wargon
Cherté de l’énergie justifiée par la décarbonation et l’indépendance énergétique
En ce qui concerne l’électricité, les tarifs ont crû au 1er février dernier, à hauteur de 8,6 % et 9,8 % respectivement pour le tarif de base et le tarif « heures pleines-heures creuses ». Cette révision est une conséquence de la suppression progressive du bouclier tarifaire d’ici février 2025 . Pour rappel, l’Exécutif avait instauré ce dispositif en 2021 afin de contenir l’impact de la flambée des prix sur les finances des ménages.
Bruno Le Maire reconnait que
Cet enchérissement de l’énergie engendre des difficultés pour de nombreux foyers.
Il tient néanmoins à souligner que
Le gouvernement a fait en sorte d’éviter une envolée des factures d’électricité des particuliers durant la crise,
Affirmant que
Celle-ci aurait dû être multipliée par 2, pour grimper à 2 000 euros par ménage en moyenne.
Si les factures d’électricité demeurent élevées, c’est en raison des investissements nécessaires pour garantir l’indépendance énergétique du pays et lutter contre le changement climatique.
De gros efforts sont en effet nécessaires pour le développement de l’énergie nucléaire, le déploiement des énergies renouvelables (notamment l’éolien offshore) et la modernisation des infrastructures avec la construction de barrages, de réseaux intelligents, etc.
- La CRE recommande une augmentation de 5,5 % pour le chauffage et 10,4 % pour la cuisson/eau chaude.
- Bercy estime cependant que les factures vont rester stables grâce à la baisse des prix de gros.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux