La sécurisation des réseaux électriques est de mise pour faire face aux phénomènes climatiques
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 mars 2020 .
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4 min
En France comme dans différents pays tels que le Brésil, l’Australie, le Portugal ou la Californie, des séries de coupures ont privé des centaines de milliers de foyers d’électricité. Et d’après les constats, ces incidents ont un lien avec des phénomènes naturels ou climatiques ramenant à penser que la sécurisation des réseaux électriques est de mise pour y faire face.
Canicule, inondation ou tempêtes, les phénomènes climatiques n’ont pas arrêté de s’intensifier ces dernières années qu’ils n’ont pas manqué de causer des dégâts majeurs lors de leur passage en s’acharnant notamment sur les réseaux électriques.
Dans ce sens, des rafales de vents combinés à une grande chaleur ont par exemple engendré d’intenses feux de forêt et causé la mort de 86 individus en Californie en octobre dernier. Tout simplement parce que ces éléments ont entraîné des avaries sur des câbles électriques qui ont fini par créer des étincelles à la source des flammes.
Un genre de situation qui se manifeste un peu partout dans le monde à travers des pylônes arrachés ou des lignes coupées privant des milliers de foyers d’électricité.
Dans cette optique, la France ne fait pas figure d’exception. Raison incitant Bruno Claessens, spécialiste de l’énergie électrique, à penser que la sécurité du réseau français doit être renforcée à travers différentes mesures.
La France n’échappe pas à la règle
Comme susmentionnés, les phénomènes climatiques sont, pour la plupart des cas, à l’origine des coupures privant de nombreux foyers du courant électrique pendant des heures ou des jours dans de nombreux pays. Et dans ce domaine, la France n’échappe pas à la règle même si elle est plus résistante que les autres nations si l’on croit Bruno Claessens qui a procédé comme un comparateur électricité pour arriver à conclure que :
Le réseau français est parmi les plus sûrs du monde. La sécurité d’approvisionnement n’est actuellement pas menacée compte tenu de l’augmentation des capacités de production notamment renouvelables, et de la multiplication des interconnexions avec les autres pays européens.
Bruno Claessens
Ainsi, l’Hexagone peut se targuer de disposer des meilleures structures. Ce qui ne veut pourtant pas dire qu’il n’est pas à l’abri du danger puisqu’il suffit de se référer aux difficultés avec lesquelles il a été confronté ces derniers temps pour en être persuadé.
À commencer par le plus récent qui a privé d’électricité quelque 100 000 foyers suite à aux avaries des appareils de mesures qui n’ont pas supporté les écarts de température trop importants entre la nuit et l’après-midi.
L’on peut également énumérer l’évènement qui a marqué le territoire tricolore en 1999 quand la tempête Martin a provoqué l’inondation de la centrale nucléaire de Blayais et renversé plus de 1 000 pylônes (haute et très haute tension) qui ont coûté 2,8 milliards d’euros de réparation à l’État.
Et il faut dire qu’il ne s’agit là que des exemples parmi tant d’autres pour ramener Bruno Claessens à dire que :
Les tempêtes de ces dernières années ont montré que certaines parties du réseau de transport ou de distribution sont encore trop vulnérables aux aléas climatiques.
Bruno Claessens
Prévenir que guérir
D’après Bruno Claessens, la sécurité d’approvisionnement en électricité n’est pas encore menacée en ce qui concerne la France. Toutefois, cet expert a tenu à faire savoir qu’il vaut mieux prévenir que guérir afin d’éviter le pire en notant cependant que dans ce sens, le RTE a déjà investi lourdement dans la sécurisation des infrastructures. Ce qui a d’ailleurs permis à ce réseau de transport d’électricité d’affirmer que :
Le nombre de coupures a été réduit d’un tiers par rapport à la moyenne des dix années précédentes.
Bruno Claessens
Ainsi, ce spécialiste estime que le système pourrait obtenir de meilleurs résultats en adoptant certaines mesures préventives en faisant valoir que :
Face au réchauffement climatique, la stratégie consiste à anticiper les risques et à renforcer le réseau pour le rendre plus résilient face aux phénomènes extrêmes.
Bruno Claessens
Dans ce sens, il a énuméré certaines pistes. À savoir :
- L’enfouissement des lignes basse et moyenne tension ;
- Le remplacement des pylônes à haute-tension par des infrastructures pouvant résister à des vents de 250 km/h en notant qu’actuellement leur capacité de résistance est limitée à 170 km/h ;
- La mise en place d’un système de maintenance prédictive en faisant recourt aux techniques de pointe comme les drones ou l’échométrie dans le but d’établir un diagnostic plus rapidement et d’effectuer des interventions à distance ;
- Le développement des communautés d’autoconsommation ou îlotage photovoltaïque.
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La rédaction Meilleurtaux