L’ASN est favorable à un rallongement de la durée de vie des réacteurs nucléaires
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
13 décembre 2020 .
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La durée de vie d’une centrale nucléaire est initialement de quarante ans. Plus de la moitié du parc de réacteurs français atteindra cette limite d’âge au cours de la prochaine décennie. Face aux besoins en électricité du pays, l’Autorité de sûreté nucléaire envisage d’autoriser l’exploitation des centrales du pays pour quelques années de plus, sous certaines conditions.
Un projet de décision en cours
Sur les 56 réacteurs nucléaires installés en France, 32 franchiront la limite des 40 ans de mise en service au cours des dix prochaines années, et devront normalement être démantelés. Facteur essentiel de l’approvisionnement en électricité du pays, ces centrales sont aujourd’hui au cœur d’un projet de décision soumis à la consultation du public.
Important L’ASN envisage en effet de rallonger leur durée de vie. Dans cette optique, l’autorité recommande une autorisation au cas par cas, offrant ainsi la possibilité au fournisseur d’électricité EDF de poursuivre l’exploitation des réacteurs concernés pour une dizaine d’années de plus.
Avant d’accorder son feu vert, le gendarme du nucléaire demande à EDF de renforcer les mesures prises pour l’entretien et la modification de ces vieilles centrales.
L’ASN tient à garantir la maîtrise des phénomènes de vieillissement des réacteurs. Raison pour laquelle elle se montre intransigeante en ce qui concerne les hypothèses de températures compte tenu de la problématique du réchauffement climatique, les moyens d’alimentation en eau de secours et le renforcement des murs en béton.
Une surveillance industrielle renforcée
Les modifications nécessaires pour atteindre le standard requis pour rallonger la durée de vie des réacteurs sont considérables. Selon les estimations, EDF devra déployer des capacités industrielles cinq fois supérieures pour garder la cadence des travaux dans la mécanique.
Un challenge de taille auquel le fournisseur d’électricité historique et la filière nucléaire auront à faire face au cours des cinq prochaines années. Les bénéfices ne seront pourtant palpables qu’à partir de 2026.
Pour sa part, l’ASN avertit qu’elle examinera avec la plus grande attention le respect des standards de qualité et du calendrier des modifications. Une surveillance industrielle renforcée sera mise en place. Chaque année, EDF devra remettre un compte rendu sur sa capacité industrielle disponible.
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La rédaction Meilleurtaux