Gaz : allez-vous profiter de la baisse du prix du gaz sur le marché de gros ?
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
27 février 2023 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Le prix du gaz sur le marché de gros continue de baisser. Alors qu'il coûtait plus de 300€/MWh en août 2022, la semaine dernière son prix est descendu à 48,90 €/MWh. Toutefois, les factures des consommateurs ne devraient pas en profiter dans l’immédiat. Explications.
C’est une nouvelle inespérée. Comme l’explique ce jeudi le site d’information Capital, « le prix du gaz naturel sur le marché de gros européen a largement chuté ces dernières semaines ». Il a même atteint son plus bas niveau depuis septembre 2021 et le début de la crise de l’énergie. Alors qu’il coûtait encore près de 300€/MWh en août 2022, la semaine dernière il ne coûtait plus que 48,90€/MWh sur le TTF Rotterdam, l’indice servant de référence en Europe.
Une chute spectaculaire du prix du gaz naturel sur le marché de gros, où s’approvisionnent les fournisseurs d’énergie Français. Deux principaux facteurs permettent d’expliquer cela : la demande de gaz des ménages a été modérée par des consignes gouvernementales en faveur de la sobriété énergétique et les températures douces ces dernières semaines. Une tendance qui laisse espérer une note moins salée pour les consommateurs ? Pas tout à fait. Les usagers vont devoir s’armer de patience car cette baisse ne devrait pas se retranscrire de sitôt sur leur facture.
Si vous avez un contrat à prix fixe, n’espérez aucune baisse
Comme le rappelle Capital, près de la moitié des ménages français ont souscrit un contrat de gaz à prix fixe. De fait, sur toute la durée de leur contrat les clients bénéficient d'un tarif du kilowattheure identique, peu importe les fluctuations des prix du marché. La durée d’un contrat varie généralement entre 1 et 4 ans.
Concrètement, ces ménages ne risquent pas de voir leur facture se réduire à court terme. Pour espérer baisser la note, ils devront négocier un tarif plus attractif, une fois la période d'engagement échue. Si tant est que le prix du gaz n’ait pas remonté entre temps. Le problème est qu’il est impossible d’anticiper le cours du prix du gaz.
Une baisse qui permettrait de prolonger le bouclier tarifaire ?
Quid des 50% des ménages détenteurs d’une offre au tarif réglementé, ou indexée sur le tarif réglementé ? Depuis le début de la crise, ces derniers sont protégés par un bouclier tarifaire. Dans un premier temps, il bloquait les prix du gaz à leur niveau d’octobre 2021 pendant un an. Prorogé jusqu’à fin décembre 2022, la loi de finances pour 2023 l’a de nouveau prolongé jusqu'au 30 juin 2023. Depuis le 1er janvier 2023, la hausse du prix du gaz est ainsi plafonnée à 15%.
Malgré ce coût supplémentaire, les usagers continuent de payer bien moins cher que le prix du marché. Cette baisse du prix de gros profitera en réalité plus à l’État qu’aux particuliers : « Dans le cas des tarifs réglementés, la baisse des prix va bénéficier à l’Etat, qui paiera moins cher pour maintenir le bouclier tarifaire, souligne Nicolas Goldberg, expert énergie chez Colombus Consulting auprès de Capital. Mais cela ne changera rien pour les particuliers, qui paient déjà un prix bradé. »
Le bouclier tarifaire va quant à lui voir sa date de fin reportée à la fin de l’année 2023, comme l'a confirmé la Première Ministre en janvier sur Franceinfo.
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La rédaction Meilleurtaux