La crise sanitaire mondiale fait chuter la consommation mondiale de gaz naturel

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 4 avril 2022 .
Temps de lecture : 3 min

Selon le dernier rapport annuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) publié le 10 juin, la consommation mondiale de gaz naturel devrait chuter en 2020. Le confinement dû à l’épidémie de Covid-19 est l’une des principales causes de la chute, laquelle devrait, selon l’AIE, toucher tous les secteurs et toutes les régions du globe.

Chute de la consommation de gaz à travers le monde, en particulier en Europe

Entre 2018 et 2019, la demande mondiale en gaz naturel a augmenté de 1,8 %, un rythme de progression similaire à celle observée entre 2010 et 2017. Deux tiers de la croissance de la consommation de l’année dernière sont attribués aux États-Unis et à la Chine.

En 2020, en revanche, l’AIE anticipe une diminution inédite de 4 % sur un an, soit le double de la baisse constatée en 2009, au lendemain de la crise financière. Elle annonce ainsi un

Recul généralisé, sans distinction de région ou de secteur, mais avec un impact plus marqué sur la production d’électricité, ainsi que sur les marchés matures.

Important En Europe, où une chute de 7 % de la consommation gazière a été constatée entre début janvier et fin mai, le confinement a joué un rôle clé important.

Mais les températures relatives douces enregistrées dans l’hémisphère nord ont également influé, sans compter la hausse de la production d’énergie éolienne. Comparativement, au cours des 5 mois, la consommation américaine n’a reculé que de 2,8 %, grâce à l’utilisation privilégiée de ces centrales par rapport à celles à charbon. L’effet est le moins marqué sur les marchés asiatiques en dépit de la récession causée par la pandémie.

Une reprise progressive à des taux limités par la pandémie du Covid-19

Malgré le scénario sombre dressé par l’AIE concernant le gaz naturel, deux autres secteurs seront encore plus durement touchés : le pétrole et de charbon. Pour le gaz, l’Agence évoque une « reprise progressive durant les deux années à venir ». Fatih Birol, son directeur exécutif, s’attend à ce que l’épidémie du coronavirus entraîne une réduction des taux de croissance.

Important Entre 2019 et 2025, le monde pourrait consommer en moyenne 1,5 % de gaz en plus chaque année,

Avec 50 % de cette augmentation provenant de la Chine et de l’Inde et plus largement, de la zone Asie-Pacifique.

Un autre phénomène doit être pris en considération. Le schiste aux États-Unis et certains projets au Moyen-Orient et en Russie, qui ont largement contribué à la croissance de l’offre, pâtissent aujourd’hui de prix en baisse et d’une évolution incertaine de la demande pour les prochains mois.

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