La sécurité énergétique de l’Europe s’est renforcée à hauteur de 10 milliards de mètres cubes de gaz par an
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
7 décembre 2020 .
Temps de lecture :
3 min
Voilà des années que la Commission européenne s’est fixé comme objectif d’assurer la sécurité énergétique du Vieux continent à travers la mise en place de près de 200 projets d’intérêt commun. Et aux dernières nouvelles, tout indique que l’un de ces fameux desseins vient d’aboutir pour renforcer la capacité d’approvisionnement en gaz de ses pays membres.
195, c’est le nombre de projets énergétiques essentiels inscrits dans la liste des desseins que Bruxelles a décidé de réaliser pour le bien commun des pays de l’Union européenne. Dans le lot, le Trans Adriatic Pipeline s’est inscrit comme étant l’un des plus récents à aboutir.
Plus encore, son exploitation a déjà commencé depuis plusieurs jours. Ce qui permettra à l’Europe de sécuriser davantage son approvisionnement en gaz provenant d’Azerbaïdjan. Une bonne nouvelle pour le Vieux continent qui peut maintenant compter sur le gazoduc TAP étendu sur plusieurs centaines de kilomètres reliant la Turquie à l’Italie en passant par de nombreux États.
10 milliards de mètres cubes supplémentaires à son actif
En procédant à un comparatif gaz, la Commission européenne s’est rendu compte que ses pays membres sont encore trop dépendants de l’importation en matière d’approvisionnement de cette source d’énergie. Avec preuve à l’appui, l’organisme a fait savoir que quelque 250 milliards de mètres cubes sont importés chaque année en précisant que ce niveau représente 70% de la consommation européenne, dont une grande partie (40%) assurée par des fournisseurs russes.
Ce qui explique le choix de Bruxelles à mettre sur pied les 195 projets d’intérêt commun susmentionnés pour changer la donne en notant que si rien n’est fait, 100 milliards de mètres cubes supplémentaires viendront s’ajouter à la consommation actuelle des pays de l’UE d’ici 2030. Du moins, selon les prévisions de l’électricien Edison, la filiale italienne d’EDF.
Quoi qu’il en soit, le Continent peut d’ores et déjà se vanter de réussir à renforcer sa capacité d’approvisionnement à hauteur de 2%, grâce à l’aboutissement du projet Trans Adriatic Pipeline. Soit, chaque année, 10 milliards de mètres cubes de plus à son actif en notant qu’avec des efforts d’investissement, ce niveau pourrait doubler de volume dans les plus brefs délais. Un autre stade de l’évolution de ce dessein qui dépend essentiellement de la volonté de ses actionnaires à l’instar de :
- De l’italien Snam y détenant 20 % ;
- Du britannique BP (20 %) ;
- De l’azerbaïdjanais Socar (20 %) ;
- Du belge Fluxys (19 %) ;
- De l’espagnol Enagas (16 %) ;
- Du suisse Axpo (5 %).
Le gazoduc TAP pour garantir l’approvisionnement
Si l’Europe est actuellement convaincue de renforcer ses capacités à hauteur de 10 milliards de mètres cubes, c’est essentiellement, grâce au gazoduc TAP. Ce pipeline qui a coûté 4,5 milliards d’euros d’investissement à l’UE et qui fait partie du projet de corridor gazier sud européen de 40 milliards d’euros qui est maintenant achevé.
Mais pour en revenir au gazoduc TAP, il faut préciser que sa mission principale est d’acheminer le gaz provenant d’Azerbaïdjan vers l’Europe en traversant différents territoires sur une distance de 878 kilomètres en passant par :
- La partie nord de la Grèce sur 550 km ;
- En Albanie sur 215 km ;
- Dans les profondeurs de la mer Adriatique sur 105 km ;
- Le long de la plage de Melendugno dans la région des Pouilles, au sud-est de l’Italie sur 8 km.
À noter qu’une fois sur les côtes italiennes, le relai est assuré par l’expert gazier Snam, grâce à son réseau de distribution qui est lui-même relié avec l’ensemble des nations européennes.
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La rédaction Meilleurtaux