La France prend une longueur d’avance sur l’Europe dans l’atteinte de l’objectif bas carbone pour 2030
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 décembre 2020 .
Temps de lecture :
3 min
Dans l’UE, la France figure en tête de liste des pays à prendre à cœur la lutte contre le réchauffement climatique à travers la mise en place de différentes stratégies visant à réduire son taux d’émission de CO2. Et aux dernières nouvelles, tout indique qu’elle a encore fait un bond en avant dans ce domaine pour lui permettre de garder une longueur d’avance sur les autres nations.
60%, c’est la baisse du niveau d’émission de gaz à effet de serre que la Commission européenne s’est fixé d’atteindre d’ici 2030 pour le Vieux continent. Ce qui implique que tous ses pays membres se doivent de tout mettre en œuvre pour y parvenir.
Dans cette optique, il faut dire que la France n’est pas en reste. Sa décision récente mettant en place le dispositif RE2020 en est la preuve. Sa stratégie, procéder à la disparition progressive des systèmes de chauffage au gaz naturel (GN) étant consciente que ce cette source d’énergie est aussi polluante que le charbon ou le fioul.
Le gaz naturel est aussi polluant que le charbon
Aux yeux de tous, le GN est perçu comme une source d’énergie peu polluante. Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’en effectuant un comparatif gaz, des analystes ont prouvé qu’avec une émission de CO2 estimée à 227 g/kWh, son taux de pollution est nettement moins élevé que celui des combustibles les plus utilisés. Entendons par là, le charbon et le fioul avec respectivement 380 et 325 g/kWh à leur actif.
Mais ce serait une erreur de s’y fier uniquement puisque d’autres études ont démontré que le GN est aussi polluant que le charbon en prenant compte de deux éléments majeurs :
- Le pouvoir à effet de serre du méthane issu du gaz naturel est 28 à 36 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone émis par le charbon sur un siècle ;
- Les rejets de méthane du secteur des hydrocarbures lors de l’extraction et du transport du GN sont responsables de 6% des émissions totales de gaz à effet de serre dans le monde ;
ImportantPlus encore, à travers une étude récente, l’ADEME a fait savoir que par rapport à l’ensemble des ressources énergétiques décarbonnées, le GN émet deux fois plus de CO2 dans l’atmosphère.
La France a ouvert une nouvelle voie
Force de ces constats, la France a ouvert une nouvelle voie de la lutte contre le réchauffement climatique à travers la mise en place d’un dispositif visant à limiter le recours à l’utilisation du gaz naturel sur son territoire. Entendons par là la RE2020, cette réglementation environnementale qui a pour but de réduire le taux de pollution des bâtiments neufs en bannissant d’une manière progressive l’utilisation des systèmes de chauffage liés à cette source d’énergie.
Un bond en avant pour le pays qui par la même occasion a refusé l’adoption du dispositif européen baptisé Méthaneuf. Ce, étant donné que ce mécanisme a prévu d’autoriser la construction de logements neufs chauffés au GN avec en contrepartie, le financement de projets de biométhanisation.
Une raison suffisante pour inciter les analystes à dire qu’en prenant cette décision, la France fait preuve de sa détermination dans l’atteinte de l’objectif bas carbone pour 2030. Ce qui selon ces observateurs n’est pas le cas pour les autres membres de l’UE en rappelant que pour l’heure, ces derniers s’appuient sur le plan de relance mis en place par les commissions Budget et Environnement du Parlement européen. Celui qui prévoit de subventionner les projets de gaz naturel dans les années à venir.
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La rédaction Meilleurtaux