Un regain d’activité pour les centrales à charbon avant leur fermeture prochaine
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 février 2022 .
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3 min
La situation énergétique semblait extrêmement précaire à l’arrivée de l’hiver. Avec la baisse de production des centrales nucléaires, les instances gouvernementales ont dû trouver des moyens de renforcer la fourniture générale d’électricité. Un assouplissement des limitations sur l’émission carbone a incité les centrales à charbon à augmenter leur production pendant la saison la plus froide de l’année.
À l’instar de plusieurs pays dans le monde, la France s’est engagée dans un processus de transition énergétique. Ses engagements se traduisent par un remaniement en profondeur du mix énergétique dans l’ensemble du territoire français. Ses efforts pour réduire l’émission de carbone lors de la production de l’électricité ont nécessité de programmer la fermeture des centrales à charbon.
Le basculement vers les énergies renouvelables doit s’effectuer graduellement. L’énergie nucléaire reste encore l’un des principaux producteurs d’électricité. Les arrêts forcés de plusieurs réacteurs ont obligé l’exécutif à permettre aux centrales à charbon de renforcer l’approvisionnement défaillant de l’électricité.
Des mesures gouvernementales qui incitent à fermer boutique
L’exécutif français a tôt fait d’afficher ses nouvelles orientations dans le domaine des énergies. Ses engagements dans le processus de transition énergétique se reflètent dans la loi de 2019 sur l’énergie et le climat, dont les échos se sont répercutés sur les plateformes en ligne de simulation edf.
Afin de réduire drastiquement les temps d’activité des centrales à charbon, grandes émettrices de gaz à effet de serre, cette loi a imposé une limitation. En effet, sous peine de sanctions, ces centrales devaient veiller à ce que chaque mégawatt de puissance électrique installée n’émette que 0,7 kilotonne de carbone au maximum. Une mesure qui restreint le temps de fonctionnement de celles-ci à 700 heures par an.
Par l’intermédiaire de cette loi, l’exécutif tend à forcer ces centrales à fermer leurs portes dans les plus brefs délais. Et il ne cache pas son intention de mettre en œuvre ce projet au cours de cette année. Les centrales situées à Gardanne et au Havre ont commencé à cesser toutes formes d’activité. Celle de Saint-Avold devrait suivre le pas dès la fin de cet hiver.
Les centrales à charbon renforcent la production électrique
Important Le principal point fort des centrales à charbon, c’est leur faculté à répondre au quart de tour à toute sollicitation d’augmentation de production.
Un avantage dont le gouvernement tire parti pour combler les lacunes des autres centrales de production d’électricité.
Il convient de rappeler qu’en France, les centrales nucléaires participent à hauteur de 70 % dans la production d’électricité. En conséquence, les arrêts de plusieurs réacteurs nucléaires ont créé un déficit dans l’approvisionnement des consommateurs du pays durant l’hiver.
Pour y faire face, l’exécutif a décidé par décret d’augmenter, jusqu’en février, le taux d’émission de dioxyde de carbone autorisé. En effet, les centrales à charbon peuvent se permettre de produire jusqu’à 1 kilotonne d’émission de carbone par mégawatt, l’équivalent de 1 000 heures d’activité. En compensation, la limite descendra à 0,6 kilotonne à partir de mars. Pour les centrales qui sont toujours en activité en 2023, la limitation de la loi énergie-climat sera de nouveau applicable.
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La rédaction Meilleurtaux