Le marché de l’énergie poursuit sa consolidation
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
15 février 2022 .
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3 min
Libéral, le marché du gaz et de l’électricité français attire depuis quelques années plusieurs « petits » fournisseurs. Mais leur aventure a tourné court sous l’effet de la crise de 2021. Pour ne pas sombrer, ces compagnies sont passées sous le giron d’un énergéticien plus solide. Plüm est la dernière à choisir cette voie.
Les ménages ne sont pas vraiment les plus touchés par la crise de l’énergie de 2021. L’envolée des prix a surtout affecté les fournisseurs alternatifs de gaz et d’électricité en France. Incapables d’honorer les prix de leurs contrats, ces compagnies se voient obliger de plier bagage ou de se déclarer en faillite. Leur liste s’allonge chaque semaine. Les autres entreprises qui résistent n’ont d’autre choix que de s’associer avec des repreneurs dotés de plus de moyens financiers. Le rachat de Plüm par le britannique Octopus Energy est le dernier exemple de ce phénomène. Ces rapprochements entre acteurs de l’énergie favorisent la consolidation du marché.
Le calvaire des fournisseurs alternatifs continue
L’envolée des prix du gaz et de l’électricité en 2021 a bouleversé l’ensemble du marché de l’énergie en France, selon une récente simulation EDF. À cause des mesures décidées par l’État, les fournisseurs ne peuvent pas répercuter cette forte inflation sur les factures clients. Selon la loi de Finances, les entreprises gazières recevront un acompte en guise de compensation du gel tarifaire appliqué depuis le 1er octobre. Une quinzaine de fournisseurs bénéficieront de ce coup de pouce, dont Ohm Energie, Vattenfall et ENI.
Cette disposition ne suffit pas à combler les pertes subies par certains fournisseurs. Pour ces compagnies, la seule solution consiste à rompre le contrat de fourniture avec les clients. C’est ce que GreenYellow, filiale du groupe Casino, a fait. Leclerc a choisi la même option dès octobre, montrant la voie à d’autres fournisseurs en difficulté.
Hydroption, qui fournit notamment la mairie de Paris et l’armée, a imité Leclerc en novembre. Cette entreprise a parié sur une stabilisation des prix et proposé à ses clients des tarifs défiant toute concurrence. La liste des acteurs qui ont fermé boutique est longue. Ces deux derniers mois, l’entreprise danoise Barry, la compagnie Planète Oui et le britannique Bulb ont tous quitté le marché français.
Un marché de l’énergie toujours attractif
Plüm, un autre fournisseur en délicatesse avec la hausse des prix, a choisi de rester. Mais pour cela, la société a décidé de se rapprocher avec Octopus Energy, une des plus grandes compagnies énergétiques britanniques. Vincent Maillard, son patron, croit que cette fusion est le meilleur moyen de poursuivre le développement de l’entreprise en dépit de la crise de l’énergie.
Avec ce rapprochement, Plüm entend accroître sa part de marché et vise 1 million de clients sous contrat à l’horizon 2025. L’enseigne compte actuellement 100 000 abonnés en France. Son PDG, qui dirigera Octopus Energy France, fonde beaucoup d’espoir sur la croissance du marché de l’électricité en France.
Vincent Maillard croit que ce secteur poursuivra sa consolidation, au rythme des faillites de petits fournisseurs foudroyés par la crise. Octopus Energy France entend récupérer une partie des clients de ces entreprises. Il mise également sur l’intensification des usages électriques dans le pays.
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La rédaction Meilleurtaux