La réforme d’EDF aura-t-elle lieu ? La balle serait dans le camp du président de la République
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
24 juin 2021 .
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3 min

Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, et le président de la République semblent se renvoyer la patate chaude en ce qui concerne la réforme prévue pour EDF. Le premier a en effet affirmé qu’il reviendra au chef de l’État de statuer sur le maintien ou l’abandon de ladite réforme. La seconde hypothèse serait toutefois synonyme d’échec pour Emmanuel Macron.
Un dossier qui tarde à livrer son dénouement
En proie à de grandes difficultés financières, EDF compte sur cette réforme pour se refaire une santé. Du moins, du point de vue de l’État et du gouvernement, cette opération représente la meilleure solution aux problèmes rencontrés par le fournisseur d’énergie.
Cependant, cette proposition est loin de faire l’unanimité auprès des syndicats, en plus de susciter des discussions houleuses auprès de la Commission Européenne. Avec les syndicats, l’exécutif a bon espoir de trouver un compromis. Et avec Bruxelles, parvenir à un terrain d’entente semble plus compliqué que prévu.
Quoi qu’il en soit, Emmanuel Macron devrait se prononcer à la fin de ce mois. Pour l’instant toutefois, le mystère reste entier quant à la décision finale du patron de l’Élysée. Même si la réforme pour sortir EDF du surendettement a été travaillée depuis un bon moment maintenant, la possibilité qu’elle soit abandonnée n’est pas à écarter.
Les sujets de discorde
ImportantÀ travers cette réforme, le gouvernement veut réguler le coût de l’électricité produit par l’intermédiaire de l’énergie nucléaire. Au lieu des 42 euros actuels, l’exécutif prévoit de revoir à la hausse et faire passer le prix du mégawattheure à 49 euros.
Cette demande se heurte à l’opposition de la Commission européenne qui souhaite vérifier si cette revalorisation est préjudiciable à la concurrence.
Pour pouvoir réguler le nucléaire et l’hydroélectrique, l’Etat doit également reprendre le contrôle de ces départements récemment privatisés. Une situation qui représente un autre motif d’inquiétude pour Bruxelles.
Quant aux syndicats, ils s’opposent à l’idée de l’État de créer une filiale prenant en charge l’activité commerciale, les énergies renouvelables (ENR) ainsi que le gestionnaire des réseaux locaux d’électricité Enedis.
De leur côté, les consommateurs qui procèdent à une simulation edf pour contrôler au mieux leurs dépenses liées au poste énergie sont loin d’imaginer toutes les discussions, les négociations et les divergences d’opinions en interne et vis-à-vis de la Commission Européenne. Or, l’issue de cette situation confuse pourrait bien se répercuter sur le montant de leur facture.
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La rédaction Meilleurtaux