L’AIE insiste sur l’importance des économies de gaz cet hiver
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
11 octobre 2022 .
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3 min
La perspective d’un hiver glacial et sans chauffage se précise de plus en plus en Europe, surtout après la détection de fuites majeures sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2 à fin septembre. Pour l’Agence internationale de l’Énergie, des mesures de sobriété seront nécessaires, afin de préserver les stocks de gaz européens.
En France, en Allemagne et dans tous les pays de l’UE, les dirigeants se veulent rassurants. Selon eux, la baisse des livraisons russes et les complications liées à la guerre en Ukraine n’entraîneront pas de « blackout » généralisé cet hiver. Les mêmes responsables reconnaissent toutefois que des coupures et des mesures de délestage ordonnées pourraient avoir lieu durant les pics de consommation.
Toute l’Europe s’accorde cependant sur un point : la lutte contre une possible pénurie d’énergie cet hiver passe par une réduction de la consommation des ménages, des entreprises et des collectivités. L’AIE partage ce point de vue.
Des scénarios dépendants de l’approvisionnement en GNL
Après les fuites survenues sur les gazoducs Nord Stream 1 et 2, la Russie perd une grande partie de sa capacité à couvrir les besoins énergétiques de ses clients européens cet hiver.
ImportantCet évènement pousse l’UE à accélérer la diversification de ses sources d’approvisionnement.
La mission s’annonce complexe, compte tenu de la dernière estimation consommation gaz en Europe. Le dernier rapport trimestriel de l’Agence internationale de l’Énergie souligne l’ampleur du défi. Selon l’AIE,
ImportantL’Europe a besoin de réduire drastiquement sa consommation de gaz dans les prochains mois.
ImportantSans ces mesures de sobriété, les réserves stratégiques des Vingt-Sept pourraient être épuisées au sortir de l’hiver.
Quel effort l’Europe doit-elle fournir, exactement ? L’AIE a dressé plusieurs scénarios, en fonction de la consommation d’énergie en Europe et du rythme d’approvisionnement en GNL.
Si les importations de GNL sont faibles et la consommation baisse de 9 %, les stocks européens pourraient tomber à 25 % à la fin de la période de chauffage. L’AIE suggère une réduction de consommation de 13 %, pour maintenir le niveau des stocks à plus de 33 % à la fin de l’hiver.
Anticiper une coupure totale du gaz russe
Toujours selon l’AIE, l’Europe s’expose à une rupture d’approvisionnement, si ses réserves stratégiques descendent jusqu’à 5 %. Cette hypothèse apparaît dans le cas d’une demande en gaz « normale » — autrement dit, inchangée par rapport à la moyenne des 5 dernières années – et d’un approvisionnement limité en GNL.
Si les importations de GNL se poursuivent en revanche à un rythme soutenu, les stockages européens resteront remplis à 20 % à la fin de l’hiver. L’AIE rappelle qu’une vague de froid tardive pourrait fausser ses prévisions. L’agence basée à Paris encourage ainsi les dirigeants européens à prendre des marges suffisantes, pour garantir la sécurité d’approvisionnement cet hiver et l’an prochain à la même période.
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La rédaction Meilleurtaux