Le Bassin de Lacq commence doucement son processus de décarbonation
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
16 novembre 2022 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie
Le Bassin de Lacq renferme le plus grand gisement de gaz naturel de France. L'exploitation du précieux combustible dure depuis six décennies, mais la source se tarit progressivement. TotalEnergies et ses partenaires veulent profiter de cette transition pour « verdir » l'activité industrielle autour du site. Le GIP Chemparc pilote ce programme de décarbonation.
La France interdit l'exploitation et la recherche d'hydrocarbures sur le territoire métropolitain depuis 2017. Tous les gisements gaziers et pétroliers de l'Hexagone ont arrêté leur production cette année-là, à l'exception du Bassin de Lacq, qui a bénéficié d'une dérogation. Ce complexe industriel et chimique continue d'extraire du filet de gaz dans le gisement souterrain situé au pied des Pyrénées.
Le gaz épuré produit par Arkéma alimente les centrales électriques des industries locales. Anticipant l'épuisement prochain du filon gazier, le groupement d'intérêt public Chemparc envisage un avenir plus vert et plus écologique pour le complexe industriel.
Un programme ambitieux et déjà contesté
Sous la direction du GIP Chemparc, le bassin de Lacq s'engage sur la voie de la décarbonation. Le projet s'étale sur plusieurs décennies, le site devant continuer à alimenter les industries et les entreprises locales au moins jusqu'en 2060. Néanmoins, la contribution du gisement de Lacq sur le comparatif gaz national est déjà faible, voire insignifiante. Même avec une activité au ralenti, les niveaux de pollution autour du complexe soulèvent toujours des questions. Les associations environnementales demandent aux politiques de résoudre en priorité ce problème, avant d'attirer de nouvelles entreprises qui continueront d' exploiter le gaz et ses dérivés de façon plus « écologique ».
Cette requête est une critique à peine voilée à l'endroit du projet annoncé par Elyse Energy.
ImportantDébut septembre, la société lyonnaise a officialisé un investissement de 350 millions d'euros pour la construction d'une usine de méthanol « vert ».
Ce programme s'ajoute à une liste assez longue de nouvelles constructions ou de transformations liées au complexe industriel du bassin de Lacq. TotalEnergies a ouvert le bal en septembre 2021, en y inaugurant une centrale photovoltaïque près de Noguères. Puis, l'énergéticien a lancé en août un nouveau méthaniseur racheté au groupe Fonroche.
Attirer les pionniers des énergies vertes
Les projets industriels « décarbonés » autour du bassin de Lacq reçoivent évidemment le soutien des élus locaux, premiers à défendre le virage vert du territoire. Les responsables locaux saluent également les retombées économiques de ces nouveaux projets pour la région. La future usine de méthanol « vert » d'Elyse Energy devrait ainsi créer 110 emplois directs.
ImportantLes investisseurs visent une production de 150 000 tonnes en 2027, puis 200 000 tonnes à pleine capacité.
Le bio-méthanol produit par l'usine est très recherché par les autres industriels présents autour de Lacq, dont les fabricants de :
- Plastique ;
- Textile ;
- Peinture.
Les responsables du GIP Chemparc appuient d'ailleurs sur cet argument. Selon eux, le complexe industriel de Lacq constitue l'environnement idoine pour développer une synergie d'activités articulées autour des énergies renouvelables .
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La rédaction Meilleurtaux