Les GNL américains déferlent sur le marché énergétique européen
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
11 juillet 2022 .
Temps de lecture :
3 min
La Russie a été longtemps le principal fournisseur de gaz de l’Europe. Elle a usé de sa position, pour imposer sa volonté sur ses clients. Dernièrement, elle a considérablement réduit son approvisionnement, allant jusqu’à couper les vannes pour certains pays. D’autres producteurs se sont empressés de profiter de cette situation.
La flambée des prix du gaz a profité à la Russie. Dernièrement, par l’intermédiaire de la société Gazprom, elle a commencé à réduire l’approvisionnement de certains pays, tels que l’Italie ou l’Allemagne.
Pour cette dernière, elle a réduit de plus de 40 % le volume du gaz qui chemine dans le gazoduc Nord Stream. La France, qui figure dans la liste de ses meilleurs clients, a également souffert d’une diminution progressive de la fourniture de gaz. L’Europe, en cherchant des alternatives au gaz russe, s’est intéressée au GNL. D’autres producteurs, notamment les Américains, ont tôt fait de s’organiser pour s’implanter sur ce marché fructueux.
Les effets de la fermeture progressive des vannes russes
La pérennité de l’approvisionnement en gaz depuis la Russie est de plus en plus incertaine pour les pays de l’Union européenne. Dernièrement, le débit de gaz qui passe par le gazoduc Nord Stream à destination de l’Allemagne a été fortement réduit. Alors qu’il a été convenu que Gazprom allait fournir 167 millions de m3 par jour, la société a annoncé ne pouvoir livrer que 100 millions de m3 de gaz par jour. Cette diminution, dont les échos se répercutent sur les sites comparateur gaz, a également impacté la France. Alors que le flux physique entre les deux pays a été interrompu, cette dernière a subi une coupure de l’approvisionnement depuis le 15 juin.
À l’instar de la plupart des pays européens, la France a décidé d’augmenter ses commandes auprès d’autres producteurs. Elle a misé également sur le gaz naturel liquéfié (GNL) pour répondre à ses besoins en combustible. Il afflue actuellement sur le Vieux continent, transporté sur des navires méthaniers. Les États-Unis figurent en pole position sur la liste des producteurs qui ont répondu à la demande. Face à l’augmentation des prix du produit, les sociétés américaines se ruent sur le marché européen. Des pays asiatiques, tels que la Chine ou l’Inde, sont par ailleurs obligés de se rabattre sur le lignite, un combustible fossile bon marché pour alimenter leurs productions d’électricité.
D’après les chiffres fournis par le groupement international des importateurs de GNL (GIIGNL), l’importation de ce produit a déjà atteint 21 millions de tonnes pour l’ensemble de l’année 2021, transportées par 230 méthaniers. Pour le premier semestre de cette année 2022,
ImportantLe volume de l’importation atteint déjà 27 millions de tonnes.
Un marché en plein essor
Dans la situation énergétique actuelle, marqués par un intérêt croissant pour le GNL, les producteurs engrangent des bénéfices colossaux. Si de nouveaux acteurs profitent de cet engouement pour se faire une place, certaines sociétés évoluent dans le secteur depuis plusieurs années déjà. Le groupe TotalEnergies s’est déjà illustré depuis 2014 dans le projet russe de grande envergure de Yamal.
Le prix du GNL a fait un bond considérable durant ces derniers mois.
ImportantD’environ 50 millions de dollars, il frôle actuellement les 80 millions cette année.
Plusieurs sociétés tentent d’accaparer la place de Gazprom. En six mois, elles ont déjà comptabilisé environ 30 milliards de dollars. Parmi cet amalgame de producteurs, TotalEnergies réalise un important chiffre d’affaires. Rien que pour le premier semestre de cette année,
ImportantSa branche consacrée au gaz a triplé sa marge opérationnelle, ce qui équivaut à 3 milliards de dollars pour un an.
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La rédaction Meilleurtaux