Les fournisseurs alternatifs s’engagent à répercuter la hausse de l’ARENH sur leur prix
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
10 février 2022 .
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3 min
Courant janvier, le gouvernement a demandé à EDF d’augmenter de 20 % le volume d’électricité vendu à bas prix auprès des grands consommateurs et des fournisseurs alternatifs. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du bouclier tarifaire promis par Jean Castex en septembre, afin de freiner la hausse des factures énergétiques des Français.
Les industriels dits « électro-intensifs » et les fournisseurs alternatifs, concurrents d’EDF, bénéficient d’un dispositif unique. Ils peuvent acheter jusqu’à 100 TWh d’électricité nucléaire au prix coûtant – soit environ 42 euros –, grâce au mécanisme de l’Accès régulé à l’électricité nucléaire historique ou ARENH.
Depuis l’été dernier, ces bénéficiaires réclament une augmentation du plafond de l’ARENH afin de contrer la flambée des prix de l’énergie. Longtemps réticent, le gouvernement a accepté finalement leur demande en janvier. En contrepartie, il a été demandé aux fournisseurs alternatifs de répercuter cet avantage supplémentaire dans leurs factures client. L’État surveillera de près les tarifs pratiqués par ces fournisseurs.
Des prix plafonnés pour protéger les consommateurs
La flambée des prix de l’énergie a atteint des sommets ces derniers mois. Sur les marchés de gros, l’indice de référence – le TTF néerlandais – a dépassé la barre des 180 euros vers fin décembre 2021, du jamais vu dans l’histoire de cette valeur. Si ces coûts élevés étaient répercutés sur les factures des ménages, on aurait pu assister à une multiplication par cinq ou par six du budget énergie, sur la base d’une estimation consommation gaz normale.
L’électricité a aussi subi les mêmes pressions inflationnistes. Dès septembre 2021, le gouvernement français a réagi en promettant de plafonner à +4 % la hausse du tarif réglementé de vente. Le Premier ministre Jean Castex avait annoncé une série de dispositifs qui permettent de réaliser cet objectif. La réduction drastique de la taxe sur l’électricité et le renforcement du chèque énergie en font partie.
En janvier, le gouvernement a aussi annoncé le relèvement du plafond de l’ARENH de 20 TWh, afin de soulager les fournisseurs alternatifs. Cette mesure supplémentaire s’est révélée indispensable pour contenir la hausse du TRV à 4 %. Sans cette décision, l’impact sur la facture d’électricité des ménages aurait été de plus de 45 %, voire plus selon les estimations du régulateur.
Toutes les mesures exceptionnelles annoncées par le gouvernement visent à plafonner la hausse des prix de l’électricité et non à les faire baisser. Ce faisant, les dirigeants comptent préserver le pouvoir d’achat des ménages, dans un contexte de crise énergétique appelée à durer.
Les fournisseurs alternatifs confirment leur engagement
Lors de l’annonce de l’augmentation de 20 % du plafond de l’ARENH, le gouvernement a appelé les fournisseurs alternatifs à répercuter l’avantage ainsi obtenu sur les factures des clients. Le ministre de l’Économie s’est montré clair sur le sujet : l’exécutif surveillera étroitement les agissements des bénéficiaires du dispositif. Le message semble bien reçu par les principaux concernés.
La présidente de l’Association nationale des opérateurs détaillants en Énergie ou Anode a réitéré récemment les engagements des fournisseurs alternatifs. Naima Idir précise que le plafonnement du TRV sera répercuté automatiquement sur la plupart des contrats gérés par les sociétés membres de l’Anode. Ces entreprises gèrent 30 % des abonnements d’électricité en France.
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La rédaction Meilleurtaux