L’Europe paie chèrement sa dépendance au gaz
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
15 février 2022 .
Temps de lecture :
3 min
Depuis un an environ, le marché du gaz européen a fait couler beaucoup d’encre. Il n’était pas préparé à faire face aux conséquences de la crise sanitaire. Les prix ont connu une hausse fulgurante. Selon une récente expertise, aucun retour à un prix normal n’est encore envisageable pour l’année 2022.
Ces dernières années, l’Europe affiche son intention de basculer progressivement vers l’utilisation d’une énergie verte. Cette tendance, connue sous l’appellation de transition énergétique, fédère actuellement plusieurs pays, dont la France.
Mais malgré l’étalage de bonnes résolutions, l’Europe dépend encore fortement du gaz, qui est une ressource énergétique fossile. Aucune diminution de la facturation n’est à prévoir pour les prochains mois. Concernant la France, elle a été partiellement épargnée grâce à des mesures gouvernementales. Et la Russie, en tant que grand producteur de cette ressource, s’est vue placée dans une position de force. Un avantage dont il tire parti, surtout en matière de géopolitique.
Les impacts de la hausse des prix du gaz se multiplient
Les diverses plateformes en ligne, officiant comme comparateur de gaz, prennent soin d’intégrer le facteur transition énergétique dans leur analyse du marché des énergies. Mais avec l’apparition des évènements autour du coût du gaz, il est devenu un produit de luxe. En conséquence, consommateurs et fournisseurs se sont vus obligés de se tourner vers des ressources beaucoup plus polluantes pour satisfaire leurs besoins.
Une bonne partie de l’approvisionnement en électricité de divers pays du vieux continent est assuré actuellement par des centrales à charbon. Compte tenu de ces circonstances, les taux d’émission de gaz à effet de serre connaîtront un pic inquiétant.
Pendant de nombreuses années, le gaz a pris une place de premier choix dans le quotidien de bon nombre d’acteurs économiques. Sa cherté actuelle les a pourtant obligés de limiter, voire abandonner son usage. Cela est valable aussi bien pour les grandes entreprises de productions, l’utilisant comme combustible ou comme matière première, que pour les foyers qui s’en servent pour le chauffage.
Aucun répit en vue pour cette année
L’Europe vit dans la crainte que la situation énergétique, qui est déjà critique, ne s’aggrave encore. En effet, la Russie a eu des désaccords avec l’Union européenne à cause de ses tensions avec l’Ukraine. Moscou a toutes les cartes en main pour mettre bon nombre d’États membres de cette organisation à genoux. La société de fourniture russe Gazprom en a déjà montré un aperçu en réduisant son approvisionnement.
La consommation de gaz est toujours plus élevée en hiver. Malgré une forte recrudescence de l’importation de gaz naturel liquéfié, les faibles stocks existants sont déjà sérieusement entamés. D’ici l’arrivée de la nouvelle saison, leur niveau sera au plus bas. L’Europe n’aura d’autres choix que renflouer ses stocks, sitôt après l’hiver.
Important Les demandes resteront alors nombreuses tout au long de l’année, ce qui engendrera un maintien des prix actuels.
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La rédaction Meilleurtaux