Les autorités françaises reportent la baisse du prix de l’électricité solaire
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
31 août 2023 .
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3 min
Cette décision a été prise suite aux requêtes envoyées par les professionnels spécialisés dans la production d’électricité solaire. Ils sont en effet confrontés à la hausse du coût des matériaux. L’État a pris en compte leurs difficultés et choisi de reporter la baisse des prix. Les informations communiquées prévoient une reprise possible des réductions en 2023.
Les professionnels opérant dans la filière solaire ont dernièrement adressé un ensemble de requêtes aux pouvoirs publics français. L’une d’elles concerne la baisse des tarifs de l’électricité d’origine solaire introduite par l’État. Cette initiative a été entreprise face à la diminution continue du coût des installations solaires ces dernières années. La situation a toutefois évolué, et désormais, les professionnels du secteur font face à une inflation. Dans un tel contexte, ils ont souhaité que les autorités revoient les réglementations appliquées. Leur demande est acceptée bien que le gel de la réduction prévue sur les tarifs de l’électricité solaire soit temporaire.
Des réglementations à adapter suivant le contexte économique
Les entreprises de la filière solaire se sont tournées vers l’État pour trouver une solution à l’inflation qu’elles subissent actuellement. Plusieurs propositions ont été avancées, dont celles portant sur la baisse du prix du kWh pour l’électricité solaire.
Elles attirent également l’attention sur les réglementations qui leur sont imposées. Ces sociétés demandent ainsi une mesure dérogatoire temporaire permettant de simplifier les démarches pour les études et les enquêtes publiques. Le but étant de réduire le délai nécessaire à la réalisation de ces procédures et d’accélérer la concrétisation des projets. La Commission européenne devrait s’exprimer sur le sujet.
L’autre point avancé concerne la vente des électrons. Les professionnels du secteur souhaitent pouvoir les proposer sur le marché de gros de l’électricité. Et ce, avant qu’ils soient mis à la disposition de l’État, comme l’indique leur contrat. Cela donne accès à des tarifs différents selon le président d’Enerplan, Daniel Bour.
Important Ils s’attendent ainsi à une mesure dérogatoire qui autorise l’opération pour six mois ou un an.
Le prix des modules solaires a augmenté de 25 %
Pour le moment, l’accord des pouvoirs publics a été donné uniquement pour le gel de la baisse des tarifs. La mesure ne fait d’ailleurs pas l’unanimité. Elle prévoit en effet une application temporaire. Autrement dit, la réduction ne sera pas effective pour une durée limitée. Cela va du deuxième trimestre 2022 au mois de décembre de la même année. Elle ne bénéficie en outre qu’à une partie des prestataires. La baisse s’applique aux nouvelles installations dont la puissance ne dépasse pas 500 kWc. Pour Daniel Bour, il est nécessaire de se pencher sur les coefficients d’inflation.
Pour rappel, les mesures initiales statuent sur une baisse de 5 % par an du tarif à l’achat pour l’électricité solaire. Ceci était possible dans un contexte où le coût des projets diminuait constamment. Ce n’est pourtant plus le cas aujourd’hui.
Le prix des matériaux a augmenté, avec une progression de 50 % pour l’acier et 25 % concernant le cuivre. Celui des modules solaires a bondi de 25 %, indique Richard Loven, délégué général d’Enerplan.
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La rédaction Meilleurtaux