La CLCV s’inquiète d’une possible augmentation des factures énergétiques en 2023
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
21 juin 2022 .
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3 min
Craignant l’impact de la flambée du prix du gaz sur le pouvoir d’achat des Français, le gouvernement a gelé les prix de l’électricité et plafonné la hausse des tarifs réglementés du gaz cette année. L’exécutif assurait à l’époque que ce blocage n’entraînera aucun effet de rattrapage en 2023. La CRE n’est pas vraiment de cet avis.
En début d’année, la Commission de régulation de l’énergie a indiqué que les prix de l’électricité en France devaient augmenter de 44 % pour être conformes aux réalités du marché. Exceptionnellement, l’État n’a pas suivi cette recommandation et a préféré déployer un bouclier tarifaire. Cette mesure a permis de limiter l’augmentation des TRV de l’électricité à 4 %.
Dans sa dernière délibération, la CRE préconise à nouveau une révision des tarifs réglementés de vente de l’électricité à partir de 2023. Cette conclusion inquiète autant l’exécutif que l’association de consommateurs CLCV. Les messages d’assurance du gouvernement risquent de ne plus suffire.
De vagues solutions pour éviter un rattrapage des prix
Avant l’application du bouclier tarifaire en février, Bruno Le Maire a martelé que ce dispositif d’urgence n’impactera pas les factures énergétiques des Français en 2023. Le ministre de l’Économie a répété le même message fin mai. Cette fois, il a nuancé ses propos. Face à l’inflation inévitable des factures liées à l’estimation consommation électrique des familles, le gouvernement cherche des solutions qui permet de réduire les dépenses contraintes.
Cela implique d’agir sur les prix de l’énergie, une intervention pour laquelle l’exécutif aura besoin d’un financement supplémentaire. Le locataire de Bercy précise que des solutions pourraient être intégrées au prochain projet de Loi de finances. Cette réponse exclut d’emblée toute nouvelle hausse des tarifs réglementés, selon Bruno Le Maire. Il pense plutôt à un effort supplémentaire de la part d’EDF associé à d’autres leviers, tels que :
- L’abaissement de la TVA ;
- La suppression de la TICFE.
Ces propositions restent aujourd’hui au stade d’idées. Le gouvernement aura fort à faire pour les mettre en application, connaissant la situation des caisses de l’État… et d’EDF. Mi-juin, le CSE de la compagnie estime dans un communiqué qu’EDF ne passera pas la fin d’année si le gouvernement maintient les mesures du bouclier tarifaire. À cause de ce dispositif,
Important La dette de l’entreprise atteindrait 60 milliards d’euros fin 2022, soit 20 milliards de plus en un an.
Pour éviter le désastre, le CSE soumettra deux propositions lors de la prochaine réunion du conseil d’administration d’EDF. La première porte sur l’application d’une grille tarifaire calquée sur le mix de production français. La seconde mesure consiste à abandonner le dispositif Arenh.
Jusqu’à 150 euros de dépenses supplémentaires selon la CLCV
Peu rassurée, l’association CLCV craint que les promesses de Bruno Le Maire ressemblent à un « mirage ». Dans l’état actuel des choses,
ImportantLe rattrapage de 8 % demandé par la CRE pourrait bien avoir lieu l’année prochaine.
Selon la CLCV, cela correspond à une augmentation de 150 euros du budget électricité pour une famille moyenne, soit une hausse de 12,5 euros par mois. Un tel changement, combiné à l’augmentation de 4 % de 2022, pèsera probablement sur le pouvoir d’achat des ménages.
Près de 19 millions de familles seront affectées par cette hausse. Jugeant la situation alarmante, la CLCV reproche à la CRE de ne pas avoir consulté les associations de consommateurs lors de sa dernière délibération.
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La rédaction Meilleurtaux