Des mesures de prudence prises face à l’arrêt de certains réacteurs nucléaires
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
3 janvier 2022 .
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3 min
L’arrivée de l’hiver engendre une augmentation des demandes en électricité. Le nucléaire occupe une place d’honneur dans le mix énergétique. L’approvisionnement risque alors d’être perturbé par l’arrêt en urgence de certains réacteurs nucléaires, dont ceux de Chooz, dans les Ardennes, qui sont de la dernière génération. C’est à EDF de remédier à la situation.
Les centrales nucléaires demeurent des acteurs stratégiques dans le processus de fourniture d’énergie. Elles présentent toujours des facteurs de risque non négligeables, du fait du caractère radioactif des matières premières qu’elles utilisent dans leur production. Et pourtant, elles restent solidement implantées dans le mix énergétique actuel. La prudence est de mise pour le fonctionnement des réacteurs.
Le spectre de Tchernobyl est encore vif dans les mémoires. Par conséquent, la constatation d’une avarie dans des réacteurs a poussé l’arrêt d’une part importante du parc nucléaire français, soit 15 sur les 56 existants, entraînant une diminution de la production électrique.
Un approvisionnement en énergie dépendant du nucléaire
L’hiver est un facteur déterminant dans l’estimation consommation électrique. Les activités des entreprises consommant beaucoup d’électricité diminuent significativement au cours de cette période, surtout pendant les fêtes de fin d’année. Cependant, les ménages auront plus besoin de se chauffer.
Et si la France a recours à diverses sources d’énergie pour leur fournir de l’électricité, le nucléaire reste le plus important, à hauteur de 70 %. Une récente annonce du gestionnaire du réseau de transport électrique indique que la production d’énergie électrique par les centres nucléaires sera faible entre cette fin d’année et début 2022.
Face à cela, EDF a élaboré un planning pour programmer les arrêts des réacteurs, de manière équitable. De plus, le parc hydraulique peut porter main forte au nucléaire pour la production électrique.
Remédier aux séquelles engendrées par le confinement
Les conséquences négatives du confinement sur les activités économiques ne cessent d’apparaître successivement. Pour les centrales nucléaires, les restrictions sanitaires ont repoussé les contrôles et maintenances des matériels qui ont été prévus, ce qui a entraîné des avaries. À titre d’exemple, deux réacteurs ont été mis hors service dans la centrale de Chooz. Cette décision a été causée par une anomalie constatée près des points de soudure, sur les tuyaux du circuit de refroidissement.
En outre, l’arrêt de la centrale de Civaux est maintenu. L’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) préconise des contrôles sur tous les réacteurs pour déceler les défauts existants. EDF, responsable de ces équipements, a été sommé de remédier aux anomalies. En effet, l’exécutif a récemment fait savoir au fournisseur par voie de communiqué qu’il se devait, entre autres, de :
- Programmer stratégiquement les arrêts ;
- Garantir la continuité de l’approvisionnement ;
- S’assurer que le parc nucléaire reste opérationnel.
Le tout dans les plus brefs délais.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux