Le biogaz se développe sur le territoire français
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
14 avril 2022 .
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3 min
Dans le contexte énergétique actuel, marqué par une hausse des prix, le développement de nouvelles sources devient une nécessité. Parmi les énergies alternatives, le biométhane a un grand potentiel. Dernièrement, une nouvelle unité de production de ce combustible, obtenu à partir de la décomposition de déchets organiques a vu le jour en Seine-et-Marne.
Face à l’envol du prix du gaz naturel, la France cherche activement à trouver des alternatives viables. Le biogaz, qui est avant tout un combustible renouvelable, s’inscrit parmi les solutions envisagées. Aujourd’hui, le pays est le théâtre d’une production de biométhane, obtenu à partir de la décomposition des matières organiques stockées sur site, grâce à un ingénieux système de captage.
La dernière unité en date a vu le jour à Claye-Souilly, en Seine-et-Marne, le 31 mars dernier. 18 mois de travaux et 10 millions d’euros d’investissements ont été nécessaires pour la rendre opérationnelle. La France pourra compter sur une production annuelle de 120 GWh de biogaz.
Les unités de production se multiplient
Depuis environ cinq ans, le partenariat entre Veolia et Waga Energy a permis de booster le secteur de la production de biogaz. La première unité de production a été installée à Saint-Palais (Cher) en 2018. Cette année, le tandem a mis en place le plus important centre de production de ce combustible à partir de déchets enfouis du territoire français. Son entrée en service tombe à pic, alors que la France vise à diversifier ses sources énergétiques. Compte tenu de la corrélation entre gaz et électricité, cette production pourra atténuer les prix exorbitants sur le comparatif électricité.
Important Le duo Veolia et Waga Energy prévoit encore de mettre en service deux autres unités de production au cours de cette année, implantées dans la :
- Manche ;
- Drôme.
Grâce à toutes ces unités, les exploitants estiment pouvoir injecter annuellement environ 175 GWh de biométhane d’ici deux ans. Pour sa part, Waga Energy gère déjà environ huit autres unités de production de biogaz, plus quatre autres en cogestion avec Suez. Veolia collabore avec Total pour s’attaquer à des projets de production de 1,5 TWh, sur le plan international.
Les avantages du biogaz en tant qu’énergie verte
La production de biométhane permet de recycler et de valoriser les déchets municipaux et industriels. Le seul site de Claye-Souilly engloutit à lui seul 1,5 million de tonnes de ces déchets. Ils serviront à produire une quantité non négligeable d’énergie, pouvant contribuer à satisfaire la demande locale. Veolia fournit actuellement environ 1600 GWh de biométhane en France. Avec cette nouvelle unité en Seine-et-Marne, les exploitants misent sur une production de 120 GWh de combustible par an, pouvant répondre aux besoins de 20 000 ménages français.
Le biogaz en provenance de ce site ne s’inscrit pas à proprement parler dans le procédé de méthanisation. Il s’agit ici d’enfouir les déchets. Lors de leur décomposition, ils émettent des gaz et ceux-ci seront captés. Ce biogaz est obtenu à un coût d’exploitation réduit et est disponible rapidement. Ils seront ainsi vendus à un prix défiant toute concurrence.
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La rédaction Meilleurtaux