Au Liban, les mois de rationnements draconiens ont cédé la place à la coupure totale de l’électricité
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
20 octobre 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Au Liban, les mois de rationnements draconiens ont cédé la place à une coupure totale de l’électricité. Pour la deuxième fois depuis début septembre selon les sources locales précisant que pour cette seconde vague, la situation pourrait bien se corser davantage étant donné que le pays risque de mettre plusieurs semaines pour y remédier.
En effectuant une simple estimation consommation electrique, les Libanais pourront aisément découvrir qu’ils n’auront presque rien à débourser pour leurs prochaines factures. La raison est simple, cela fait plusieurs mois que l’approvisionnement en électricité a fait l’objet de rationnements draconiens et qu’aux dernières nouvelles, le Liban est bien parti pour évoluer dans le noir total pour quelques jours encore.
Un phénomène qui paralyse l’ensemble du pays selon EDL (Électricité du Liban) qui a tenté d’y apporter une explication en mettant en avant la part jouée par les deux plus importantes centrales électriques de la nation qui n’arrivent plus à fonctionner face à une pénurie de carburant.
Les centrales électriques en panne
Au Liban, EDL est la compagnie nationale en charge de la gestion de l’électricité. De ce fait, cet organisme est le mieux placé pour dire que le réseau est actuellement dans une mauvaise posture en faisant valoir dans un communiqué que :
Après que la centrale de Deir Ammar a été contrainte d’arrêter sa production d’électricité hier matin en raison de l’épuisement de ses réserves de gazole, la centrale de Zahrani s’est également arrêtée cet après-midi pour la même raison.
Autrement dit, les deux plus importantes centrales électriques du pays sont actuellement hors d’usage, alors qu’en parallèle, les autres structures peinent à fonctionner normalement pour la même raison. Et comme l’énergéticien l’a indiqué, ces pannes tirent leur source de la pénurie de carburant permettant d’alimenter ses équipements étant donné que la nation est dans l’incapacité d’importer faute de moyens financiers.
De quoi, inciter le pays à imaginer des solutions pour pallier le problème en adoptant différentes stratégies selon l’EDL mettant en exergue :
- L’accord entre le pouvoir public proposant des services médicaux à l’Irak qui, en contrepartie, œuvrera pour la distribution de son pétrole au Liban ;
- Les négociations effectuées auprès de la Jordanie et de l’Égypte pour l’acheminement de gaz et d’électricité en provenance de la Syrie ;
- L’arrivée prochaine de fuel iranien de la part du mouvement chiite Hezbollah.
Les impacts sont plutôt durs à encaisser
D’après l’EDL, les impacts de ces centrales en panne ont eu des répercussions immédiates sur le pays en précisant que :
Cela a conduit à un effondrement total du réseau sans aucune possibilité de le restaurer pour le moment.
En attendant, les conséquences sont plutôt dures à encaisser pour la population et les entreprises désormais face à la paralysie totale de leurs activités notamment pour les structures évoluant dans les secteurs vitaux. La raison est simple, ces pannes ont plongé le Liban dans le blackout total depuis quelques jours en notant que le premier incident de ce genre remonte en début septembre 2021. À un habitant de Beyrouth d’illustrer :
Avant nous avions de l’électricité une heure par jour, maintenant elle est totalement coupée. On vit vraiment dans des conditions déplorables.
À un propriétaire de supérette d’ajouter :
La coupure de courant est mauvaise pour nous à tout point de vue. Il y a beaucoup de produits que nous ne pouvons pas avoir, et que nous ne pouvons pas vendre, cela nous empêche de travailler.
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La rédaction Meilleurtaux