La révision du TURPE se répercute sur les tarifs de l’électricité en 2021
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
12 janvier 2021 .
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3 min
Cette année, le prix de l’électricité acheminée aux particuliers et aux entreprises continue sa hausse. La tendance n’est pas près de s’arrêter, la CRE anticipant notamment une augmentation plus ou moins linéaire durant les trois prochaines années. Cette inflation s’explique surtout par la sixième réévaluation du Tarif d’utilisation du réseau public d’électricité.
L’électricité sera de nouveau plus chère qu’en 2020. C’est l’annonce faite par la Commission de la régulation de l’énergie dans un communiqué qui a été publié en début d’année. Les nouveaux tarifs s’appliqueront à partir du mois d’août 2021, au moment de l’entrée en vigueur de la 6e version du TURPE. Cette revalorisation compte beaucoup dans la hausse des tarifs de l’énergie électrique grand public. Elle n’en reste pas moins justifiée, toujours selon la CRE, qui évoque les financements du renouvellement des réseaux de distribution et des centrales de production en marge de la transition énergétique.
Une hausse attribuée aux besoins d’investissements du secteur énergétique
Le prix de l’énergie électrique en France, calculé sur la base des tarifs de référence du principal fournisseur électricité n’a eu de cesse d’augmenter depuis 2006. La nouvelle hausse annoncée par la CRE pour 2021 ne surprend donc plus grand monde. La Commission de régulation de l’énergie justifie la révision de cette année par les nombreux investissements prévus dans le parc énergétique français. L’Enedis, principal gestionnaire du réseau de distribution au niveau national, prévoit ainsi jusqu’à 69 milliards d’euros d’investissements sur plusieurs années.
Cette enveloppe servira à financer le renouvellement et la modernisation du réseau électrique national, et sa transformation conformément aux directives françaises et européennes en matière de transition énergétique. RTE, l’entreprise responsable du transport d’électricité haute tension, vise également jusqu’à 33 milliards d’euros d’investissements, étalés sur les 15 prochaines années.
D’autres facteurs expliquent cette revalorisation, dont le dépassement du plafond de l’ARENH depuis 2018. Ce mécanisme permet aux fournisseurs d’électricité alternatifs de s’approvisionner avec l’énergie produite par EDF à un prix régulé, fixé à 42 euros/MWh pour un plafond établi à 100 TWh par an. L’accroissement des demandes fait que cette limite est largement dépassée. La CRE avait déjà proposé de le relever à 150 TWh par an.
Un renouvellement tarifaire difficile à supporter pour les Français
Lors des négociations, RTE, Enedis et les fournisseurs alternatifs ont demandé une réévaluation de 1,4 % par an des tarifs particuliers sur la période 2021-2024. La CRE n’a pas confirmé ce chiffre dans son communiqué, même si elle reconnaît que le prix de l’énergie électrique croîtra de manière progressive durant les trois prochaines années.
ImportantPuis, après 2024, une augmentation d’une quinzaine d’euros par an et par foyer est envisagée.
Cette annonce inquiète plusieurs observateurs, qui soulignent les difficultés qu’ont déjà plusieurs ménages à régler leurs factures avec les prix actuels. L’EDF estime notamment que trois quarts des impayés recensés en 2020 émanent de clients qui ne sont normalement pas dans une situation de précarité.
Avec la dégradation économique induite par le Covid-19, la situation risque de se compliquer davantage pour ces ménages, et encore plus pour les clients précaires.
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La rédaction Meilleurtaux