Les tarifs réglementés d’EDF pourraient être revus à la hausse à partir du 1er février
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
28 janvier 2021 .
Temps de lecture :
3 min
Une fois de plus, les tarifs réglementés d’EDF sont au cœur des actualités. Simplement parce que la Commission de régulation de l’énergie (CRE) a récemment pris une décision leur concernant en estimant qu’une nouvelle hausse tarifaire est de mise et devrait entrer en vigueur à partir du 1er février prochain.
En ces périodes difficiles liées à l’épidémie du coronavirus, un sujet sensible vient s’ajouter à la liste des affaires sensibles que le gouvernement aura à étudier. Entendons par là la nouvelle proposition de la CRE que les ministres de l’Énergie et de l’Économie se doivent de regarder de près. Celle qui suggère au pouvoir public de voir à la hausse les tarifs réglementés d’EDF.
Une décision qui s’explique à travers différentes raisons selon le régulateur précisant que ce changement tarifaire pourrait prendre effet dès début février dans la mesure où l’exécutif venait à lui accorder le feu vert. Dans le cas contraire, l’État dispose encore de trois mois pour y réfléchir et se prononcer.
EDF traverse une mauvaise passe
Dans un récent communiqué, la Commission de régulation de l’énergie a fait savoir qu’à cause de la crise sanitaire et ses conséquences, EDF traverse une mauvaise passe. Ce, en précisant que dans ces contextes difficiles les capacités du groupe ont été essentiellement lestées par deux éléments majeurs :
- La saturation des quotas d’électricité nucléaire en lien avec le mécanisme Arenh ;
- La hausse des coûts de production.
À la CRE d’expliquer :
Les mesures prises pour enrayer l’épidémie, qui ont notamment perturbé les opérations de maintenance du parc nucléaire, conjuguées à l’écrêtement de l’ARENH dont le plafond a été à nouveau largement dépassé lors du dernier guichet de novembre 2020, ont entraîné une hausse des coûts d’approvisionnement en énergie et en garanties de capacité.
Des épreuves avec lesquelles s’ajoute la recrudescence des impayés auprès des clients professionnels d’EDF selon ce régulateur annonçant des effets négatifs sur l’énergéticien voyant ses coûts de commercialisation s’élever considérablement.
La hausse tarifaire pour rattraper le coup
En tant que régulateur de l’énergie, la CRE a procédé comme un comparateur électricité et a estimé qu’en cette période tumultueuse, une croissance tarifaire serait la bienvenue pour EDF en précisant dans une note que compte tenu de la situation :
La hausse des prix aurait pu être plus massive, mais afin de limiter l’impact du mouvement tarifaire sur les consommateurs, la CRE a décidé de n’intégrer dès à présent dans les tarifs réglementés de l’électricité que 50% des coûts liés aux impayés pour 2021.
Ains, la Commission est parvenue à conclure qu’un accroissement de 1,6% et de 2,6% ferait l’affaire. Le premier pour les 23 millions de clients résidentiels rattachés au tarif bleu et le deuxième pour les 1,4 million de professionnels bénéficiaires du tarif régulé.
Ce qui représenterait en outre une augmentation annuelle de 15 euros en moyenne pour un client résidentiel qui, rappelons-le, pourrait s’attendre à voir des changements sur sa facture dès 1er février.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux