Concurrence EDF – fournisseurs alternatifs : la facture d’électricité risque d’être salée pour les consommateurs
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
7 janvier 2021 .
Temps de lecture :
2 min
Après une année particulièrement éprouvante du fait de la crise sanitaire, la prochaine ne se présente pas sous les meilleurs auspices. En effet, déjà soucieux de l’état de leurs finances, les ménages risquent de voir leur facture d’électricité augmenter. EDF justifie cette hausse des tarifs, notamment par le retard pris dans la maintenance de ses centrales nucléaires.
Une pénurie de capacités
Pour l’année à venir, en procédant à un comparatif électricité, les usagers vont avoir la mauvaise surprise d’une facture en hausse.
Important Et la note risque d’être salée, puisque le nouveau TRV (tarif régulé de vente) qui sera présenté vers mi-janvier devrait faire mention d’une majoration pouvant atteindre 30 euros sur la facture annuelle de chaque ménage.
Plusieurs paramètres expliquent cette augmentation, mais la principale raison est le manque de capacité pour les fournisseurs d’électricité. Depuis la libéralisation du marché de l’énergie, les acteurs se sont multipliés.
Mais avec des capacités de production limitées, nombre d’entre eux ne sont pas en mesure de répondre favorablement à la demande de leurs clients.
Pour ces fournisseurs, la seule alternative reste l’achat de capacités ; sauf que sur ce marché, EDF est encore en situation de quasi-monopole (90 % de parts).
Avec la paralysie occasionnée par le confinement, EDF n’a pas pu mener à bien la maintenance de ses réacteurs nucléaires.
Cet incident a entraîné une baisse significative de la production. Par conséquent, le prix du mégawattheure a flambé. En l’espace d’un an, celui-ci est passé de 19 000 à 53 000 euros (prix enregistré en octobre dernier).
Une hausse qui se répercute sur les consommateurs
Évidemment, cette situation pénalise surtout les fournisseurs en mal de capacités et, comme il s’agit d’un commerce, ce seront à chaque fois les consommateurs qui paient les pots cassés.
Les fournisseurs alternatifs se plaignent aujourd’hui de l’omnipotence d’EDF malgré la libéralisation.
Important La domination de l’acteur historique est telle qu’il continue de dicter le comportement du marché. De plus, le RTE (Réseau de transport de l’électricité), celui-là même qui est censé servir de gendarme du secteur et de veiller à une concurrence saine entre les différents acteurs, est toujours aux mains de l’EDF, dont il est l’actionnaire majoritaire (50,1 %).
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La rédaction Meilleurtaux