L’inquiétude gagne les consommateurs et les fournisseurs d’énergie face à la directive européenne issue du Clean Energy Parckage
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
7 mai 2021 .
Temps de lecture :
3 min

En France et pour les pays membres de l’Union européenne, une révolution se prépare pour le secteur de l’énergie. Du moins, en ce qui concerne son système de tarification qui aurait bientôt à faire face à la directive européenne issue du Clean Energy Parckage. Un tournant majeur qui n’a pas manqué de susciter l’inquiétude auprès des consommateurs et des fournisseurs français.
La facture électricité, c’est sur ce sujet que les yeux des Européens et notamment des Français sont braqués dernièrement. Simplement parce qu’à travers le dispositif Clean Energy Parckage, la Commission européenne a décidé d’y apporter un changement qui devrait révolutionner le système d’une façon considérable à partir de 2022.
À travers cette directive, les fournisseurs seront en effet amenés à proposer à la clientèle un nouveau mécanisme tarifaire basé sur les fluctuations du marché du gros. Un système qui n’est pas pour donner le sourire aux énergéticiens tricolores et leurs clients qui y voient différentes sources d’inquiétude pour les inciter à entamer des négociations auprès de la commission de régulation de l'énergie.
Un nouveau mécanisme tarifaire se profile
Selon les prévisions de la Commission européenne, l’entrée en vigueur du dispositif Clean Energy Parckage est prévue pour 2022 en entrainant dans son sillage un nouveau mécanisme sur la facture d’électricité. Ce qui devrait révolutionner le système d’une façon significative dans certains pays comme la France où la majorité (69 %) des ménages est encore rattachée au tarif bleu d’EDF.
Mais pour en revenir au vif du sujet, l’on peut noter qu’il s’agit d’une offre à prix variable que les fournisseurs de plus de 200 000 clients devront adopter comme pour le cas de Barry, actuellement l’unique fournisseur opérant en France à adopter cette pratique et qui a tenu à expliquer que :
Le tarif de celui-ci est directement indexé sur le prix auquel il s'échange sur le marché de gros de l'électricité.
Concrètement, il s’agit d’une facture électricité évolutive qui varie en fonction du marché du gros. Soit :
- En gonflant quand le prix du gros augmente ;
- En devenant plus abordable quand le prix du gros baisse.
Ce qui devrait représenter de nouvelles perspectives d’économie pour les ménages selon Barry évoquant une réduction annuelle de 7 % à près 200 euros sur les dépenses en prenant en exemple le cas d’un foyer équipé d’un chauffage et utilisant une voiture électrique comme moyen de déplacement. Ce, qui le ramène également à dire que l’explosion est aussi envisageable en évoquant le cas du Texas suite à une pénurie d’électricité.
Ce changement inquiète
Aux yeux de la Commission européenne, ce dispositif est une stratégie visant à encourager les consommateurs à réduire leur dépense d’électricité quand le prix est à la hausse. Toutefois, l’on s’accorde à dire en France que ce changement est une source d’inquiétude pour la raison principale que la majorité des foyers est équipée d’un système de chauffage électrique.
À Romain Verdiern directeur de l'énergie management auprès de Direct Énergie de formuler la frayeur des fournisseurs en s’exprimant en ces termes :
Ce que nous craignons, c'est que les clients ne soient pas en mesure de modifier leur consommation pendant les pics de prix. Qu'ils rentrent chez eux, allument le four et qu'in fine ils ne soient pas en mesure de payer la facture.
Romain Verdiern
Un point de vue partagé par Naima Idir, présidente de l'Anode ajoutant que :
Cela va générer des coûts pour un marché encore très incertain. Si on avait senti la maturité des consommateurs pour de telles offres, il y en aurait déjà sur le marché !
Naima Idir
Au président d'ekWateur d’illustrer :
Si un match de foot passe le soir, personne ne va le regarder le lendemain !
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux