Les habitants de l’île de Jersey pourraient se retrouver sans électricité à cause du conflit opposant la France au Royaume-Uni
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
17 mai 2021 .
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3 min
Voilà des mois que la France et le Royaume-Uni sont lancés dans un bras de fer sur l’accès aux eaux de pêche de l’île anglo-normande de Jersey. Et aux dernières nouvelles, tout indique que ces nations ne sont pas encore près de voir le bout du tunnel au point d’inciter Annick Girardin, ministre de la mer à hausser le ton.
Dernièrement, un sujet épineux oppose la France au Royaume-Uni en ce qui concerne les eaux de pêche de l’île de Jersey. La raison en est que le gouvernement britannique a jugé bon de prendre des décisions en ce qui concerne les navires de pêche français.
Une initiative qui n’est évidemment pas pour plaire au gouvernement tricolore qui, à travers Annick Girardin, a fait savoir que ces initiatives vont à l’encontre de l’accord conclu dans le cadre du Brexit.
Ainsi, pour mettre la pression, la France a fait savoir qu’elle est prête à faire appel aux mesures de rétorsion inscrites dans cet accord pour faire valoir son droit si rien n’est fait pour rétablir l’équilibre.
Les navires de pêche français mènent la vie dure
Depuis 30 avril 2021, les navires de pêches français mènent la vie dure. Du moins, en ce qui concerne ceux évoluant dans les eaux de l’île de Jersey depuis que le gouvernement britannique en a changé les conditions d’accès. Dans ce sens, le ministère de la Mer a tenu à faire savoir que :
Le Royaume-Uni a publié une liste de 41 navires français autorisés à pêcher dans les eaux de Jersey. Mais cette liste s'accompagne de nouvelles exigences qui n'ont pas été concertées, discutées ni notifiées avant.
Et en y regardant de près, l’on constate que les jours de pêche ont été réduits à 11 jours, alors qu’en moyenne, les pêcheurs disposaient de 40 jours par an selon le député de la Manche Bertrand Sorre prenant en exemple le cas d’un spécialiste des coquilles Saint-Jacques et des bulots qui a tenu à ajouter que désormais, la pêche aux bulots est également interdite.
Aussi, il faut préciser qu’accéder aux zones situées entre 6 et 12 milles marins au large des côtes britanniques est aussi devenu un vrai parcours du combattant pour les marins tricolores selon le ministère faisant allusion à la réduction du nombre de licences délivrées par le Royaume-Uni. Soit :
- 88 licences sur 163 demandées pour les pêcheurs des Hauts-de-France ;
- 13 sur 40 pour ceux de Bretagne Nord ;
- 41 sur 344 pour ceux de Jersey.
La France entend faire respecter ses droits
Selon Annick Girardin, cette décision du Royaume-Uni est à la fois inadmissible, arbitraire et surtout à l’encontre de l’accord conclu dans le cadre du Brexit pour l’inciter à dire que la France entend faire respecter ses droits en faisant allusion :
À des mesures de rétorsion si les autorités britanniques continuent à restreindre l'accès des pêcheurs français à ces eaux.
Dans ce sens, la ministre a ainsi fait savoir que :
Des répercussions éventuelles sur le transport d'électricité par câble sous-marin qui alimente l'île depuis la France peuvent survenir.
Et ce n’est pas faute de le croire puisqu’en jouant au comparateur électricité, il serait facile de découvrir qu’à travers des câbles sous-marins, la France assure 95 % des approvisionnements sur l’île de Jersey.
À cela s’ajoute la voix de Clément Beaune, secrétaire d'État aux Affaires européennes évoquant des mesures de rétorsion sur les services financiers qui seront également mis en œuvre dans la mesure où le Royaume-Uni s’entêtait à emprunter cette voie.
Une situation qui intervient, alors qu’en parallèle, Londres et Bruxelles n’ont toujours pas trouvé un accord sur les quotas de pêche que le Royaume-Uni et l’UE doivent départager pour la saison 2021.
Écrit par
La rédaction Meilleurtaux