En réponse aux sanctions économiques et financières de l’Occident, la Russie utilise ses livraisons de gaz pour mettre la pression sur l’UE. Ce chantage à peine voilé crée des tensions sur la sécurité d’approvisionnement en énergie en Europe. Face au risque de pénurie, les Vingt-Sept se sont accordés sur une réduction de leur consommation.
Très exposée au gaz russe, l’Allemagne souffrira amplement si la Russie décide de fermer définitivement le robinet de ses gazoducs. La première puissance économique européenne réfléchit à plusieurs alternatives. L’une d’entre elles implique la France, qui serait prête à acheminer une partie de sa consommation de l’autre côté du Rhin.
Brexit ou pas, le courant passe bien entre Royaume-Uni et ses partenaires européens. La future ligne électrique à haute tension qui le reliera à l’Allemagne en est la preuve. Baptisé NeuConnect, ce projet vient de franchir une étape déterminante, en bouclant son plan de financement. Les travaux commenceront bientôt.
En réaction à l’inflation incontrôlée qui touche les hydrocarbures, le gouvernement a gelé les Tarifs réglementés de vente du gaz depuis octobre 2021. Cette mesure exceptionnelle permet de bloquer artificiellement la hausse de la facture énergétique de millions de foyers. Sans cette protection, le prix du gaz pèserait énormément sur le budget des ménages.
Si la hausse des prix du gaz n’est pas visible sur vos factures en raison du gel décidé par le gouvernement, la Commission de régulation de l'énergie nous rappelle chaque mois la réalité du marché. Des chiffres qui ont de quoi inquiéter les consommateurs à l’approche de la fin des tarifs réglementés du gaz en 2023.
Les chiffres des six premiers mois de l’année et l’entame du second semestre donnent une meilleure visibilité sur le marché mondial du gaz. Selon l’Agence internationale de l’Énergie, la consommation de cette précieuse molécule baissera légèrement, à cause des prix élevés, du ralentissement économique et le retour aux vieilles centrales à charbon.
En grande difficulté depuis quelques mois, et avec la forte hausse des prix du gaz, le géant Uniper s’en est remis au gouvernement fédéral allemand pour sa survie. Selon la presse outre-Rhin, l’État pourrait augmenter sa participation dans la compagnie. On parle aussi d’injection de liquidités supplémentaires sous forme de prêts.
Les livraisons de gaz russe via Nord Stream 1 ont repris le jeudi 21 juillet, après 10 jours d’interruption « technique ». La situation énergétique en Europe reste critique malgré tout, notamment en France. Pour assurer la sécurité du réseau électrique, l’État autorise quatre centrales nucléaires à passer outre les règles environnementales jusqu’au 24 juillet.
Même si la hausse du prix des tarifs réglementés de l’électricité a été limitée à 4% en février dernier par le gouvernement, ce bouclier tarifaire n’est en place que jusqu’à la fin de l’année. Quelques conseils simples à appliquer pourraient vous permettre de faire des économies sur votre facture à l’année.
La communauté d’agglomération Val Parisis, dans le Val-d’Oise, réagit face à la flambée du prix de l’énergie. À l’exception de Frépillon et d’Ermont, ses villes ont décidé de réduire la consommation d’électricité en éteignant l’éclairage public durant quelques heures au cours de la nuit. Cette mesure est appliquée depuis début juillet.
Pendant quelques années, EDF a dû assister au départ de ses clients, attirés par les propositions alléchantes de la concurrence. Aujourd’hui, le vent a tourné. La crise énergétique a permis aux Français d’apprécier la stabilité des offres de ce géant de la fourniture d’énergie. De quoi le remettre sur les rails.
Dès le début de la crise de l’énergie en Europe, les petits fournisseurs ont peiné face à l’augmentation alarmante des prix du gaz. Des dizaines de compagnies se sont vues obligées de fermer sur le continent. Ces difficultés semblent s’étendre maintenant aux grandes entreprises. En Allemagne, le géant Uniper en appelle même à l’intervention de l’État.
La Russie a été longtemps le principal fournisseur de gaz de l’Europe. Elle a usé de sa position, pour imposer sa volonté sur ses clients. Dernièrement, elle a considérablement réduit son approvisionnement, allant jusqu’à couper les vannes pour certains pays. D’autres producteurs se sont empressés de profiter de cette situation.
Les initiatives servant à diminuer les émissions de gaz à effet de serre se multiplient. Désormais, l’État interdit l’utilisation des combustibles de chauffage polluants, et ce, depuis le 1er juillet. Un porte-parole de la FF3C, qui représente les fournisseurs d’énergie hors réseaux, avance que la cadence d’extinction des chaudières au fioul s’accélère déjà.
Ces derniers mois, les consommateurs européens subissent une augmentation incontrôlée des prix du gaz et de l'électricité, à cause de la guerre en Ukraine, de la reprise post-Covid et des perturbations dans la chaîne d'approvisionnement. Dernièrement, les grèves dans le secteur de l'énergie se sont ajoutées à ces facteurs haussiers.
Tout en condamnant l’invasion de l’Ukraine, les pays européens continuent d’acheter du gaz naturel auprès de la Russie. Les autres États, tels que les Pays-Bas et le Danemark, se tournent vers d’autres fournisseurs. La priorité reste la même dans toute l’Europe : remplir au maximum les réserves de gaz avant l’hiver.
Le bouclier tarifaire annoncé par le gouvernement l’automne dernier devait prendre fin le 30 juin, selon les prévisions initiales. Ce dispositif exceptionnel sera prolongé finalement de six mois supplémentaires, afin de contenir la hausse des factures énergétiques et préserver le pouvoir d’achat des Français abonnés à une offre de gaz indexée au tarif réglementé.
Redoutée par les dirigeants allemands, la réduction des livraisons de gaz par la Russie a eu lieu cette semaine. Berlin réagit immédiatement en activant la deuxième phase de son plan d’alerte au gaz. Le pays décide en parallèle de relancer ses vieilles centrales au charbon mises en réserve, afin d’économiser le maximum de gaz avant l’hiver.
L’Australie est régulièrement citée parmi les principaux exportateurs de gaz et de charbon dans le monde. Pourtant, le pays connaît depuis quelques mois de nombreuses perturbations de sa production d’électricité. Entre la paralysie de ces centrales au charbon vieillissantes, le retard de la filière renouvelable et l’envolée du cours du gaz, l’électron australien devient instable.
Après TotalEnergies en début de mois, Eni rejoint la liste des entreprises étrangères qui participeront au développement du mégaprojet de gaz naturel liquéfié North Field East. Qatar Energy a officialisé l’intégration du géant italien le week-end dernier. Le Qatar devrait dévoiler les autres gagnants de l’appel d’offres dans les prochains jours.