L’UFC-Que Choisir alerte sur une forte hausse des factures d'électricité après la réforme
Écrit par La rédaction Meilleurtaux .
Mis à jour le
24 mars 2025 .
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- Publié le par Meilleurtaux Energie

À compter de 2026, les factures d’électricité des ménages français pourraient augmenter d’environ 250 euros par an. Cette projection alarmante émane de l’UFC-Que Choisir, qui critique vivement la réforme du marché, notamment la suppression de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh), prévue pour fin 2025.
Une réforme vivement critiquée par l’UFC-Que Choisir
L’association a publié une étude mettant en lumière les risques liés au nouveau système de régulation des prix de l’électricité nucléaire. Ce dispositif, qu’elle dénonce comme ayant été « négocié en catimini » entre le gouvernement et EDF, est perçu comme une source potentielle d’inflation pour les consommateurs.
L’UFC-Que Choisir estime que
La disparition de l’Arenh à la fin de cette année entraînera une hausse moyenne de 19 % des coûts pour les ménages.
Celle-ci se traduirait par une augmentation de 250 euros sur leur facture annuelle à partir de 2026. Cette projection repose sur l’idée que les consommateurs seront davantage exposés aux fluctuations des prix du marché de gros, eux-mêmes soumis à divers facteurs externes.
ImportantLe nouveau système de régulation proposé s’appuie en effet sur ces prix du marché de gros comme référence pour déterminer le tarif de l’électricité, y compris le TRV. Il signerait ainsi la fin des quotas d’électricité nucléaire que l’énergéticien commercialise chaque année à un prix régulé de 42 euros par mégawattheure.
Un mécanisme de protection qui ne convainc pas l’association
Afin de limiter l’impact des éventuelles flambées des prix, un mécanisme de taxe a été prévu. Il autorise l’État à prélever et redistribuer une partie des bénéfices d’EDF aux ménages, le but étant de préserver ainsi leur budget.
Cependant, l’UFC-Que Choisir exprime des doutes quant à l’efficacité de ce filet de sécurité à maintenir les prix de l’électricité en ligne avec les coûts de production des centrales nucléaires d’EDF. Elle considère que
La forte dépendance des prix de l’électricité au coût marginal de production, souvent lié aux centrales à gaz ou à charbon, n’est pas pertinente dans un pays comme la France, qui produit la majeure partie de sa consommation.
Des estimations alarmistes contestées par l’Exécutif
De son côté, l’Exécutif conteste les estimations de l’UFC-Que Choisir, qu’il qualifie de « biaisés ». Il les accuse par ailleurs de contribuer à l’amalgame que fait le public entre le TRV et les coûts de production du nucléaire historique. Il soutient qu’en reprenant la méthode de calcul de l’association,
Le dispositif post-Arenh aurait permis en 2023 un approvisionnement moins onéreux que le système actuel.
Cette divergence de vues met en évidence la complexité des enjeux liés à la régulation du marché de l’électricité et à la protection des consommateurs.
- L’UFC-Que Choisir prévoit une augmentation annuelle de 250 euros de la facture d’électricité des ménages français à partir de 2026.
- L’association critique la suppression de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (Arenh) et le nouveau système de régulation, basé sur les prix du marché de gros.
- Un mécanisme de taxe est prévu pour limiter l’impact des hausses de prix, mais l’UFC-Que Choisir doute de son efficacité à protéger les consommateurs.
- Le gouvernement conteste les estimations de l’UFC-Que Choisir et défend le nouveau système de régulation.
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La rédaction Meilleurtaux