Pour un fonctionnement optimal avec un minimum de risques, l’entretien d’une chaudière à gaz est une étape annuelle obligatoire. Pourquoi prendre l’obligation au sérieux, comment se passe l’opération et qui en est responsable ? Notre comparateur de gaz fait le point sur l’entretien de la chaudière à gaz en France.
L’objectif premier de l’entretien d’une chaudière à gaz est sécuritaire : il vise à limiter au maximum les risques d’intoxication au monoxyde de carbone causés par ce type de chauffage et aggravés par un mauvais entretien ou une mauvaise aération.
L’entretien annuel consiste donc à vérifier le bon fonctionnement des équipements et le niveau de monoxyde de carbone produit. Il est validé par une attestation à conserver, qui confirme le bon état des équipements. Un entretien régulier a cependant d’autres conséquences positives.
Bon à savoirLe monoxyde de carbone est un gaz invisible, inodore et potentiellement mortel en cas d’intoxication. Il est émis par des appareils défaillants, mal entretenus ou mal utilisés : chaudière, mais aussi cuisinière, chauffe-eau, poêle, cheminée, chauffage d’appoint, brasero, barbecue, groupe électrogène ou moteur… ou tout appareil à combustion fonctionnant au gaz, au bois, à l’essence ou à l’éthanol, au fuel ou au charbon.
Oui ! En France, de nombreux équipements de chauffage font l’objet d’une obligation d’entretien, et ce depuis 2009. C’est le cas de la chaudière à gaz, mais aussi au fioul, au bois, au charbon ou multicombustible, tant que leur puissance se situe entre 4 et 400 kW ou kilowatts. Elle s’applique d’ailleurs également aux pompes à chaleur et aux appareils de chauffage avec ventilation.
Bon à savoirQuel risques sans entretien ? Aucune sanction n’est prévue par la loi en cas d’absence d’entretien de la chaudière à gaz. En cas de sinistre en revanche, l’assurance peut réclamer l’attestation d’entretien et en cas d’absence de celle-ci, refuser toute indemnisation. Même sans sinistre, les risques de pannes, de mauvais fonctionnement, de surconsommations ou d’émissions toxiques sont accrus sur une chaudière non-entretenue.
L’attestation d’entretien d’une chaudière à gaz ne peut être délivrée que par un professionnel habilité. Pour effectuer l’entretien, il faut donc obligatoirement faire appel à un chauffagiste. Il peut s’agir d’un professionnel au choix, différent chaque année si besoin, ou du même chauffagiste chaque année dans le cadre d’un contrat d’entretien.
Bon à savoirLe contrat d’entretien consiste à confier à un prestataire l’entretien de sa chaudière à gaz durant toute la durée du contrat. En échange, celui-ci peut inclure la fourniture des pièces de rechange, des prestations complémentaires sur les équipements de chauffages reliés à la chaudière, le dépannage ou la main d’œuvre. Il permet surtout d’alléger les contraintes et d’éviter les oublis, puisque le chauffagiste contacte généralement lui-même le souscripteur pour la prise de rendez-vous à la date anniversaire.
La démarche est à la charge de l’occupant utilisateur de la chaudière à gaz, à l’exception d’un équipement de chauffage collectif. La démarche est dans ce cas à la charge du propriétaire bailleur ou du syndicat de copropriété. Pour un équipement individuel, il peut s’agir du propriétaire occupant ou du locataire des lieux, sauf mention contraire dans le bail.
L’entretien annuel de la chaudière est là encore à la charge de l’occupant qui l’utilise, locataire ou propriétaire occupant. Seule exception, en cas de dépannage avec changement de pièces dans une location, la facture est adressée au propriétaire du logement. Attention, lorsque le locataire n’effectue pas l’entretien, le bailleur peut retenir le montant de celui-ci sur le dépôt de garantie.
Il n’existe aucune obligation légale quant à la date de l’entretien de la chaudière à gaz : une attestation doit simplement être obtenue chaque année, entre le 1er janvier et le 31 décembre. Le meilleur moment pour le réaliser se situe en été, avant le début de la saison de chauffe, ou au printemps, après la fin de la saison. Les chauffagistes sont moins sollicités durant la période estivale et la vérification de l’installation avant sa remise en marche permet d’anticiper les éventuels problèmes au rallumage.
Lors du rendez-vous d’entretien, le chauffagiste doit vérifier le bon fonctionnement de la chaudière et si besoin, la nettoyer ou la régler. À chaque étape, le but est d’améliorer le rendement et de minimiser les émissions de polluants. Pour ce faire, il va :
Bon à savoirEt si l’entretien révèle une défaillance ? En cas de défaillance constatée ou de rendement inadapté aux besoins de chauffage du logement, le chauffagiste propose ou conseille des améliorations.
Si le taux de monoxyde de carbone mesuré dans l’air ambiant est trop élevé, deux options existent :